La 9e Conférence des ministres des Affaires étrangères des pays de la Méditerranée occidentale (Groupe des «5+5») s'est tenue, lundi, à Rome, sous la coprésidence du ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, et de son homologue italien, Giulio Terzi di Sant'Agata, et en présence du secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) et du Commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage. Le ministre des Affaires étrangères a mis l'accent, à cette occasion, sur la conjoncture régionale qui accompagne la tenue de cette conférence et qui se distingue par des mutations politiques profondes dans certains pays de la Méditerranée occidentale, en plus des retombées de la crise économique mondiale, du gel de l'opération de paix au Moyen Orient et de la dégradation de la situation en Syrie. M. Rafik Abdessalem a indiqué, dans ce contexte, que le dialogue «5+5» est appelé à se hisser au rang d'espace fonctionnel d'action commune, propre à impulser la coopération régionale, proposant l'accueil, en 2012, par la Tunisie, d'une rencontre entre les organisations patronales pour examiner la possibilité de la création d'une Bourse d'affaires et d'un fonds d'investissements pour le financement des projets structurés. Il a, par ailleurs, lancé un appel en faveur de l'élargissement de la coopération au sein du Groupe 5+5 pour qu'il englobe l'enseignement supérieur, la recherche scientifique, la formation professionnelle, l'emploi et le dialogue entre les différentes composantes de la société civile. Le ministre a insisté sur la nécessité d'adopter d'une approche globale pour la lutte contre le terrorisme, devenu aujourd'hui un phénomène dangereux qui menace la sécurité de la région et sa stabilité, appelant les pays de l'Europe à jouer un rôle plus important dans le processus d'intégration économique des pays de l'UMA. Processus de paix: le Quartette sollicitéS'agissant de la situation qui prévaut au Moyen Orient, le ministre des Affaires étrangères a souligné l'impératif qu'il y a à ce que les parties influentes sur la scène internationale, au premier rang desquelles figure le Quartette, fassent pression sur Israël afin de parvenir à une solution juste, globale et durable pour la cause palestinienne, sur la base des résolutions internationales et de l'Initiative de paix arabe. Il a, à cet égard, relevé l'importance d'une mobilisation à large échelle en prévision de la conférence internationale du «Groupe des amis du peuple syrien», que la Tunisie s'apprête à accueillir le 24 février. La conférence a débouché sur un document conjoint qui comprend une série de recommandations reflétant la vision des pays partenaires concernant les différentes questions internationales de l'heure, telles que les perspectives du dialogue arabo-européen, la coopération au sein du Groupe 5+5, l'Union pour la Méditerranée, l'intégration maghrébine et le processus de paix au Moyen Orient. Le ministre des Affaires étrangères a pris part à la réunion des ministres du Forum méditerranéen, tenue en marge de cette conférence, et à laquelle participaient outre les pays du Groupe 5+5, l'Egypte, la Turquie et la Grèce. Il a eu, à cette occasion, des entretiens avec plusieurs chefs de délégations participantes qui ont porté sur les perspectives de la coopération bilatérale et méditerranéenne.