La banderole du petit Filippo a fait le tour du monde: «Gagnez ou on se moquera encore de moi à l'école.» Pas de bol pour le tifoso de 9 ans: l'Inter Milan a pris 3-0 à domicile par Bologne. En contrepartie, le gamin a été invité à rendre visite à tout l'effectif de l'Inter par le club lui-même. Pas sûr que ses camarades se moquent encore de lui après ça... Vendredi dernier à San Siro, le petit Filippo, 9 ans, supporter de l'Inter Milan est venu soutenir son équipe lors de la réception de Bologne. Ce garçon s'est fait connaître de toute l'Italie en brandissant une banderole sur laquelle il avait inscrit «Est-ce que vous pouvez gagner s'il vous plaît ? Sinon on se moquera encore de moi à l'école.» Les caméras et les photographes présents au stade lors de la défaite 0-3 des Nerazzurri ont immortalisé ce message, et ainsi rendu célèbre «Pippo». Filippo à Zanetti : «Vous m'aviez trop bien habitué» Au point que, comme le rapportent les médias italiens (photos issues du site officiel de l'Inter à l'appui), Filippo a été invité par le club à rendre visite à la Pinetina, le centre sportif nerazzurro. Il y a rencontré Javier Zanetti, qui lui a offert un maillot flocké «Filippo» : «Zanetti m'a dit que cela arrivait de perdre des matches, raconte le jeune garçon à La Gazzetta dello Sport. Et il ajouté que j'avais la chance d'être né au cours d'une période pendant laquelle l'Inter avait gagné beaucoup de titres. Je lui ai répondu que j'étais trop bien habitué.» Pippo, le clément L'enfant, interviewé par La Gazzetta, a également rencontré Claudio Ranieri, mais trop brièvement pour lui demander pourquoi l'Inter ne tirait jamais au but dernièrement. Le quotidien italien promet de poser la question, de sa part, au coach. Filippo a en outre rencontré Andrea Ranocchia, le défenseur qui a involontairement offert le second but de Bologne à Marco Di Vaio, en ratant un contrôle de la poitrine : «Ranocchia m'a présenté ses excuses pour son erreur. Je lui ai dit que ce n'était pas grave, car ce sont des choses qui arrivent.» Celui qui, à cause des mauvais résultats de son équipe, est devenu la cible des quolibets de ses camarades de classe, en majorité juventini, a pris une sacrée revanche sur la vie. Surveillez les futures banderoles qui seront exposées en Italie, Filippo va certainement faire des émules.