• Prochainement un débat entre le Dr Marzouki et l'un des cheikhs du courant salafiste La visite du président de la République, M. Moncef Marzouki, dans les pays maghrébins, la conférence internationale sur la Syrie et la situation dans le pays ont été les principaux sujets abordés au cours de la conférence de presse périodique du porte-parole de la Présidence de la République Adnan Moncer, tenue, hier après-midi, au Palais de Carthage. Les entretiens du président de la République avec les dirigeants maghrébins, a-t-il précisé, ont porté sur les relations bilatérales, la situation sécuritaire dans la région, notamment la menace que constituent les grandes quantités d'armes sans contrôle légal dans la région, ainsi que le marché commun maghrébin, la zone de libre-échange et la Banque maghrébine de développement et d'investissement. Il a indiqué à ce sujet que le Maroc s'est engagé à verser sa part dans le capital de la Banque en attendant la tenue de l'Assemblée constitutive dans les meilleurs délais. Il a relevé que les dirigeants maghrébins sont convenus de l'organisation, à Tunis, au cours du deuxième semestre de l'année en cours, de la nouvelle session de l'Union du Maghreb Arabe, bien que la Libye soit son actuel président. Les dirigeants maghrébins ont également approuvé un mécanisme de concertation pour la coordination de leurs positions lors des réunions régionales et internationales. Au sujet de la conférence sur la Syrie, tenue à Tunis au cours de la semaine dernière, le porte-parole de la Présidence de la République a précisé que la conférence n'a pas adopté une déclaration finale ou des recommandations, contrairement à ce qui a été annoncé par les organes de presse, mais des « conclusions de la présidence de la conférence » portant sur les idées et les suggestions émises, outre le discours du président de la République qui a été retenu comme document officiel de la conférence. Il a réitéré la position constante de la Tunisie favorable à une solution politique et opposée à toute intervention militaire conformément à l'approche adoptée par la Ligue arabe. Il a estimé que la Russie et la Chine, malgré leur veto contre une résolution du Conseil de sécurité condamnant la répression sanglante en Syrie, peuvent jouer un rôle important en exerçant davantage de pressions sur le régime syrien afin qu'il cesse les massacres contre son peuple. Pas de candidature de Marzouki au Prix Nobel M. Moncer a affirmé que la Tunisie ne soutiendra aucune intervention militaire contre la Syrie, en raison des spécificités de la situation de ce pays frère et des grandes retombées sur toute la région. Il a, également, exclu toute intention de la Tunisie de contribuer à fournir des armes à l'armée syrienne libre «parce que cela fait partie d'une intervention étrangère et d'une intervention militaire dans ce pays». C'est dans cette orientation, a-t-il dit, que se situent les efforts tunisiens pour unifier les rangs de l'opposition syrienne. Sur un autre plan, le porte-parole officiel de la Présidence de la République a évoqué le conflit entre l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et le mouvement Ennahdha, après les agressions contre les locaux de la centrale syndicale. Il a jugé «naturel qu'il y ait des différends entre les composantes de la société civile et les partis politiques dans les sociétés démocratiques», exprimant la crainte que «ces réactions aient un rapport avec les équilibres nés après les élections». Au sujet des intempéries dans la région du nord-ouest et des accusations de nonchalance adressées au gouvernement provisoire, il a indiqué qu'il «est injuste de parler de désintéressement du gouvernement face à cette situation dans le Nord-Ouest». Le porte-parole de la Présidence de la République a, d'autre part, condamné la violence exercée, au même titre, contre les citoyens et les journalistes. Il a annoncé que les services de la Présidence de la République vont organiser, au cours des prochains jours, un débat entre M. Mohamed Moncef Marzouki et l'un des cheikhs du courant salafiste, en Tunisie, auquel pourraient être conviés d'autres cheikhs de ce mouvement et d'autres personnalités. Il a ajouté que le communiqué de la Présidence de la République appelant à considérer comme criminelle toute accusation de blasphème n'émane pas d'un vide, mais en raison de l'augmentation de ce phénomène durant cette dernière période. Concernant la visite du président sud-africain Zuma, en Tunisie, M. Moncer a indiqué qu'elle n'a pas encore été établie officiellement. Il a, en outre, nié avoir connaissance d'une candidature de M. Marzouki au Prix Nobel. D'autre part, le porte-parole de la Présidence de la République a évoqué les efforts de la diplomatie tunisienne dans l'espace africain en vue de dynamiser les relations commerciales de la Tunisie avec cet espace vital. Il a relevé les résultats négatifs de la fermeture de missions diplomatiques et consulaires tunisiennes, dans certains de ces pays, sur les échanges entre la Tunisie et des pays africains.