• Augmentation de la production d'oxyde de fer et de carbonate de fer à la société de Jbel Djerissa • Mise en place du conseil d'administration du projet de Sra Ouertène • Des sociétés étrangères mènent de nouvelles actions d'exploration Le secteur minier devrait encore se ressaisir cette année, après les résultats fort positifs enregistrés en 2011 dans la région du Kef. En effet, la société de Jbel Djerissa a déjà augmenté sa production d'oxyde de fer et de carbonate de fer de plus de 30.000 t au cours de l'exercice 2011, portant ainsi sa production à près de 200.000 t contre 165.000 t auparavant. Cette hausse a été rendue possible grâce à l'entrée en phase de production de nouvelles unités de fabrication de ciment au cours de la deuxième période de l'année écoulée, ce qui pourrait, à bien des égards, favoriser un accroissement de leur production en 2012 et, par ricochet, augmenter la production d'oxyde de fer. Selon un ingénieur de la mine, la production pourrait atteindre quelque 300.000 t si tout se passe bien, d'autant plus que la société a déjà mobilisé deux millions de dinars en 2011 pour moderniser les moyens de production alors que l'on prévoit encore un million de dinars pour cette année, et ce, dans le but de renforcer davantage le maillon de la production d'oxyde de fer et même de carbonate de fer qui est exportée vers les pays étrangers, notamment la France et la Hollande, où elle est utilisée dans la fabrication d'aliments pour bétail. Une quinzaine de milliers de tonnes a déjà été vendue à ces deux pays. Répercussions sur l'emploi Les résultats probants ont encouragé la direction générale de la société à mener un programme d'embauche pour le recrutement de 75 nouveaux employés dont sept ont profité aux diplômés de l'université. La société devrait aussi recruter 35 autres employés car 25 employés devraient partir à la retraite, ce qui constitue une aubaine pour la ville de Djerissa où chaque emploi compte. Les perspectives s'annoncent aussi prometteuses dans le secteur car l'on projette de mettre sur les rails le gisement de Hmaïma, non loin de Kalaât Senan, et donc favoriser une dynamique d'emploi direct et indirect dans le secteur, tout en valorisant le potentiel minier dans toute la région du Nord-Ouest, car la société de Jbel Djerissa est en charge de la gestion de plusieurs gisements miniers dans cette région, notamment les gisements de Tamra, de Djerissa et de Hmaïma. Sra Ouertène : un projet géant en latence Mais la bonne nouvelle pourrait venir de la zone de Sra Ouertène, au sud du gouvernorat du Kef, où un vaste projet d'exploitation du gisement de phosphate vient d'être déclenché. Déjà une dizaine de millions de dinars a été allouée pour la Compagnie des phosphates de Gafsa (C.P.G.) pour la constitution du capital de la société d'études et de recherches sur ce gisement. Le conseil d'administration comprend des membres de la société des chemins de fer et de la Sonède, le directeur général de l'énergie et le directeur général des mines, en plus du gouverneur du Kef en sa qualité de responsable régional. Si l'exploitation du projet a été décidée de manière irréversible, l'on travaille actuellement sur l'axe de traitement de la production. Le problème épineux étant l'eau, nécessaire au projet. Les études devraient permettre cependant d'identifier les moyens judicieux et économiquement rentables de cette opération, en espérant tout de même trouver les quantités d'eau nécessaires dans la région plutôt qu'ailleurs. Selon un expert dans le domaine, les réserves sont estimées à 10 milliards de tonnes et nécessitent, d'après les précédentes déclarations du P.-d.g. de la société, entre trois et quatre milliards de dinars d'investissements. Certaines parties étrangères sont déjà sur la brèche et pourraient même prendre le projet en main, d'autant plus que les cours du phosphate sont alléchants sur le marché mondial. Il convient aussi de rappeler que des Australiens mènent également des travaux de recherche au niveau de certains gisements abandonnés et pourraient ainsi relancer leur exploitation, en attendant la confirmation des études de faisabilité et de rentabilité, en particulier pour l'extraction du phosphate, du zinc et du plomb.