«Nous comptons beaucoup sur la participation de la Tunisie à la prochaine conférence sur les réfugiés qui sera organisée en mai prochain à Ishkabad (Tadjikistan) par l'Organisation de la coopération islamique», a affirmé, hier, à Tunis, le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (Unhcr) Antonio Guterres. S'exprimant au terme de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, M. Rafik Abdessalem, M. Guterres a indiqué que «La Tunisie est un pays modèle présentant une approche qui combine le meilleur de la tradition islamique d'accueil des réfugiés avec le cadre institutionnel d'un Etat démocratique moderne». Le responsable onusien a précisé que l'entretien a permis d'évoquer le rôle de la Tunisie dans le débat international sur la protection des réfugiés, et d'examiner la possibilité de construire des institutions d'asile en Tunisie. Il s'est, en outre, félicité de l'ouverture d'un nouveau bureau du HCR en Tunisie qui a permis «d'officialiser la présence de l'Organisation et d'établir une base d'appui à ses opérations dans le Maghreb». Il a, également, réitéré, la «gratitude et la considération» du HCR pour «l'énorme générosité du peuple et du gouvernement tunisiens qui ont ouvert non seulement leurs frontières mais leurs cœurs et leurs maisons aux réfugiés après la crise en Libye». De son côté le ministre des Affaires étrangères a affirmé que de grandes avancées ont été réalisées, en coordination avec le HCR, pour résoudre le problème des plus de 3.000 réfugiés bloqués sur la frontière tuniso-libyenne et permettre leur évacuation vers des pays d'Europe et d'Amérique.
