On dit souvent que c'est dans les difficultés qu'on réalise les exploits . C'est, en tout cas, valable pour le club gafsien qui continue à faire l'actualité depuis l'arrivée de Khaled Ben Yahia. 4 victoires d'affilée, zéro défaite en 6 matches et 15 points sur 18 possibles. Point de trace d'une telle performance par le passé : c'est une «première» depuis l'accession en Ligue 1. Peut-on, dès lors, considérer El Gawafel comme un cas unique dans le genre si l'on se réfère à la crise financière qui risque de contraindre Nabil Baiir à déposer les clés et rendre le tablier. On n'en est pas encore là mais les indicateurs sont encore et toujours au rouge avec une trésorerie prête à rendre l'âme. Les supporters ont encore en mémoire les grèves déclenchées la saison écoulée et qui ont influé sur le parcours du club en coupe. Hormis les primes de victoires, les joueurs sont lassés d'attendre leurs salaires et leurs primes de rendement. Le staff technique joue aux bons offices pour calmer la grogne des joueurs qui commence à se faire entendre. Un constat à faire reculer les plus courageux si on rappelle que les dettes cumulées par le club s'élèvent à 1.700 mille dinars. A qui la faute? Pour le moment, la réponse importe peu. Avec des ambitions revues à la hausse, les joueurs prônent l'intérêt du club avant tout autre considération, et c'est tout à leur honneur. Ils continuent à défendre les couleurs, mais jusqu'à quand pourra-t-on tenir ce mental d'acier ? Voyons maintenant avec quelles dispositions les «Auriverde» aborderont ce déplacement non moins périlleux à Zarzis. Le nul arraché dimanche dernier a laissé un goût amer avec deux points de gaspillés et que les protagonistes tenteront de récupérer. Pas question de se hasarder à pronostiquer le sort d'une explication qui a souvent tourné en faveur des coéquipiers de Lachkham même en terre zarzissienne. Des titulaires ne seront pas de la partie: Bannani, Bouhouche et Guesmi pour avoir écopé de leur 3e avertissement. A un moment où les trois compartiments commencent à gagner en complémentarité avec une ossature qui a convaincu jusque-là, la paire axiale et deux éléments du quatuor de la ligne médiane céderont cet après-midi leurs places à des suppléants. Bref, changer la charnière centrale et remanier la ligne médiane, ce n'est guère une sinécure même si les doublures ne manquent pas, mais faut-il que l'efficacité soit garantie. Cissé et Camara partiront avec les faveurs de suppléer Bannani et Bouhouch, alors que Hamed sera titularisé. Sur les flancs, Nçaïbi et Bouzidi retrouveront leurs casquettes de latéraux. En attaque, Ben Yahia reconduira les mêmes locataires (Mhamdi, Chouya, Lachkham et Dardouri). Pour l'histoire, la dernière victoire de EGSG à Zarzis remonte à la 8e journée de la saison 2007-2008 et le coach avait pour nom... Ben Yahia.