Nous y sommes. Et maintenant attendons la suite C'est à l'image de tout un pays qui tarde à trouver son équilibre que l'Etoile du Sahel continue à s'enfoncer selon les uns, à s'émanciper selon d'autres. Tout d'abord, les intempéries ont commencé par des déclarations de part et d'autre, témoins d'une discorde criarde qui menaçait d'une évolution critique de la situation au sein d'un grand club réputé par la stabilité dans toutes ses affaires. Les intempéries n'ont pas tardé à provoquer... des inondations réelles de démissions des membres du bureau directeur élus et désignés. Tout comme la pluie, les démissions ont commencé par petites doses. La première goutte qui a fait déborder le vase, c'était la démission du vice-président élu Radhi Ben Ali suivie par celle du vice-président désigné et membre élu Chokri Laamiri. Pour arriver au coup de grâce signé Mehdi Laajimi, président de la section basketball, et Foued Kacem, trésorier général. Les deux dernières démissions ont été renforcées par le départ en bloc de pas moins huit dirigeants toutes sections confondues dont nous citerons spécialement Amine Mougou, porte-parole du club, Monaam Ben Ali, chef de section volley-ball, et Montassar Ammar responsable de la section jeunes footballeurs. Lésés... Les démissionnaires se déclarent lésés par un président «dictateur» qui n'en fait qu'à sa tête. Un président qui prend des décisions d'une grande importance d'une façon unilatérale sans prendre l'avis des membres élus et désignés. Un président qui n'a pas cessé d'étaler le linge sale sur les antennes des radios et les pages de la presse écrite. Bref, l'ambiance générale, d'après eux, ne leur permet pas de faire quoi que ce soit pour sauver un club, toujours d'après leur dire, en péril. Statu-quo sur le statut Les Etoilistes ont peur pour leur club parce que ces démissions à gogo risquent de dissoudre le bureau actuel et d'affecter une saison qui laissait entrevoir à son entame des résultats de rêve. La démission de trois membres de ce bureau pourrait provoquer le chaos. Mais d'après maître Mougou que nous avons questionné, quand il était toujours membre, c'est clair : «Il y a démission de fait et démission de loi et une démission ne peut être influente que dans le deuxième cas. La démission ne peut être de loi que si elle est acceptée par le président ». Hmido : «Soulagé» On ne peut avoir une idée proche de la réalité sans avoir la position du président Hafedh Hemaied. Hemaied maintient et confirme qu'il s'agit «d'un complot, d'un coup monté et d'une campagne orchestrée visant non seulement sa personne mais tout un processus démocratique visant à libérer le pays de la mainmise des barons de la politique et du sport qui ont entraîné le pays dans une impasse. Hemaied nous affirme qu'il y a des subtilités dans le statut que ces gens ignorent. Ils croient par leurs démissions et gestes irresponsables bloquer l'Etoile, mais en réalité, ils m'ont aidé à assainir l'équipe qui est, au fait, ma mission principale. Ils étaient avec moi dans ce bureau et ils n'ont rien fait pour le club. Aujourd'hui, l'Etoile est assainie et pourra voir son avenir loin de ces manigances et de ces coups bas». Un public partagé Le public étoiliste est aujourd'hui partagé entre deux clans totalement opposés. Les pauvres ne savent plus sur quel pied danser. Ils gardent la main sur le cœur avec une peur certaine et un grand point d'interrogation qui s'impose: où va l'Etoile ? On ne devrait par tarder à le savoir.