Dix jours d'enfer pour des banlieusards qui n'ont peur de personne ! Le message des Marsois est clair : il faudra compter avec eux cette saison. C'est qu'en allant battre l'Etoile chez elle, les «Vert et Jaune» sont passés à un palier supérieur. Eux, qui n'ont concédé aucune défaite depuis l'entame de la saison, ne comptent pas s'en s'arrêter là. Toutes les ambitions sont désormais permises : «Tenir tête au CSS a boosté notre capital confiance en prévision de la rencontre face à l'ESS. Nous avons cru en nous mêmes et, en tant que staff technique, nous avons entière confiance en nos joueurs. Nous étions persuadés qu'ils étaient capables de ramener une victoire de Sousse. Le mental est l'un de nos atouts. C'est que nous nous donnons rendez-vous une demi-heure avant le début de chaque séance d'entraînement. Un temps que nous consacrons pour parler aux joueurs. Autre chose : la rigueur a été imposée au groupe. Auparavant, on s'absentait sur un coup de tête et on prétendait même une blessure pour ne pas venir à l'entraînement. Depuis le début de la saison, tout le monde vient à l'heure et s'applique sérieusement aux entraînements», confie l'entraîneur-adjoint, Nizar Ghazouani. Une bonne lecture du jeu Notre interlocuteur nous a également confié que la clé de la victoire à Sousse, c'est d'avoir fait une bonne lecture du jeu de l'adversaire. Privé de Chedly et Taider, le staff technique étoilé ne pouvait remplacer deux joueurs animateurs-créateurs. Les Marsois savaient que leurs hôtes allaient trouver des difficultés au milieu du terrain. Il fallait donc bloquer les issues sur les couloirs et empêcher les arrières Béjaoui et Belakhal d'opérer par des contres. Une mission qui a été remplie avec succès par les deux ailiers Hmizi et Mansouri. A vrai dire, ce n'est pas la première fois que les banlieusards réussissent à traiter d'égal à égal avec une grosse cylindrée du championnat. Dès la fin de la trêve, il fallait s'attendre à ce que les poulains de Gérard Buscher passent au palier supérieur. A une semaine de la reprise de la compétition, les Marsois ont achevé leur préparation par un test amical face au CA qu'ils sont allés battre au Parc A, devant son public. On était persuadé que cette victoire allait constituer un atout moral pour préparer la reprise. Ce qu'on ne voyait pas, ou ce qu'on ne croyait pas que ça allait arriver aussi vite, c'est que l'ASM soit en mesure de se hisser au niveau des grands et même d'aller les battre chez eux. On voit plus grand La victoire ramenée de Sousse a rendu les Marsois encore ambitieux. Toutefois, nous n'en sommes qu'à la 10e journée. Et de se demander si les banlieusards ont les moyens humains pour pouvoir tenir le souffle jusqu'à l'ultime journée? Le staff technique marsois est optimiste : «Nous avons de bonnes doublures. L'arrière droit Slim Mahjebi s'est blessé et sa saison est terminée, mais cela ne nous a pas posé de problème, puisque le jeune Khalfi assure parfaitement l'intérim. Lorsque Didier a été contraint de quitter le terrain contre le CSS, il a été remplacé par le jeune Mekki qui n'a pas démérité. Nous formons une grande famille. Tant qu'il y a la rigueur et la volonté, nous sommes persuadés que nous sommes capables d'aller encore plus loin. Nous y croyons», conclut l'adjoint de Gérard Buscher. Les faits sont là : l'ASM va de l'avant d'un match à l'autre. Et rien n'indique que cela va s'arrêter.