L'Ukrainienne sort son grand jeu après une inoubliable finale. Tournoi fort en sensations. Le TCAS Marsa reprend sa vie normale après une semaine mouvementée. L'Open de La Marsa a pris fin avant-hier sur une ambiance gaie et fraternelle. Fatigant pour les organisateurs, mais au goût spécial quand ils mesurent le niveau du tennis présenté et quand tout se passe bien. Le rapport de l'ITF leur donne raison avec une moyenne de 4,5, chose qui veut dire que cela était bien organisé. Ce n'est pas la première fois que le TCAS Marsa organise un tournoi WTA. Il l'a fait depuis des années avec succès, mais la dotation était de 10.000 dollars. Cette année, la dotation est montée à 25.000 dollars. C'est la première fois qu'un tournoi féminin atteint un pareil montant. Une tradition que l'on doit protéger et encourager pour le bien des joueuses tunisiennes. Hormis ces gradins qui manquent toujours au court central du club banlieusard (ces gradins donneront une autre dimension au club, mais pour le moment cela reste un rêve !), tout a pratiquement bien fonctionné. Somptueuse finale Elina Svitolina est la reine de l'Open de La Marsa. Elle a obtenu gain de cause face à la Bulgare Isabella Shinikova 7-6 et 7-6. Le score en est la preuve. Match si équilibré et si disputé qu'on ne peut l'oublier. Les deux méritaient de gagner franchement ! Du très beau tennis et beaucoup de sueurs. Qu'est-ce qu'on va vous raconter ? Les beaux échanges, les variations de rythme, la diversité technique et le chassé-croisé durant deux heures ?! Tout s'est joué au «tie-break» des deux sets. Svitolina, probablement un peu moins technique que Shinikova, aura été plus sobre et meilleure «tacticienne». Elle a obligé la Bulgare à jouer sur des échanges longs et avec une variation de rythme. C'était la meilleure manière de profiter de la nervosité de Shinikova. Ses fautes directes ont fait la différence. Svitolina est un genre de joueuses à suivre pour nos jeunes. Pas de choses extraordinaires, mais beaucoup d'humilité et un mental infaillible. Ce n'est pas le cas de son adversaire du jour. Ce n'est pas aussi un modèle à suivre. Elle aurait pu blesser un des ramasseurs de balles après la fin du match. Sa raquette jetée fait une dizaine de mètres et heurte un garçon. C'était moche et déplacé ! En double, Mervana Salkic et Sandra Klemenschits raflent la mise. Du chemin à faire ! Côté tunisien, Ons Jabeur a été la meilleure en demi-finale. Nour Abbès et Sonia Daggou ont fait un seul tour. Nos joueuses ont besoin de ce genre de compétitions pour progresser. Ne soyons pas chauvins : on a beaucoup à faire pour atteindre le niveau des meilleures. Et quand on sait que les deux finalistes ont pratiquement le même âge que les nôtres, on se pose beaucoup de questions. Ons Jabeur a gagné des points WTA, mais elle est capable de mieux faire. On sait qu'elle passe par un moment important dans sa carrière à quelques semaines de Roland-Garros. Son tennis présenté à l'Open de La Marsa a alterné le bon et le moins bon. Elle commence difficilement, elle revient après une débauche d'énergie, mais en demi-finale, elle a lâché dès le début. Ce qui est sûr, c'est qu'elle a des atouts et qu'elle a les gènes d'une championne. Mais elle doit travailler plus, elle doit comprendre qu'elle est passée à un autre palier. Le tennis de haut niveau est une autre histoire qui n'a rien à voir avec ce qui se passe en Tunisie !