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Le mouvement annonce son attachement à l'article premier de la Constitution de 1959
Conférence de presse du mouvement Ennahdha
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 03 - 2012

Le comité constitutif du mouvement Ennahdha appelle les membres de l'Assemblée nationale constituante à respecter les spécificités de la société tunisienne et à préserver son identité arabo-musulmane dans l'élaboration de la nouvelle Constitution dans ses différents articles.
Rached Ghannouchi : «Il n'y a pas de guerre contre les salafistes, la loi doit être appliquée contre tous ceux qui portent atteinte à la sécurité des citoyens».
«La charia est une notion qui reste un peu floue pour l'opinion publique. Il n'y a pas un consensus national sur cette question. Certains ont peur de son application alors que d'autres sont prêts à mourir pour elle. Un éventuel suffrage sur ce sujet peut encore diviser la société et mettrait une partie du peuple en position de rejet de la charia, ce qui est très grave ! Nous ne voulons pas introduire la charia dans la Constitution en tant que source unique de législation», a indiqué, hier, le père spirituel du mouvement Ennahdha.
Le mouvement d'Ennahdha a tenu, hier, une conférence de presse pour présenter, entre autres, une déclaration rédigée par le comité constitutif du mouvement suite à la tenue de son 21e conseil des 24 et 25 mars. Le président du comité constitutif d'Ennahdha, Fathi Ayadi, a précisé que la formulation du premier article de la Constitution a fait l'objet d'un consensus national entre les différentes sensibilités politiques. «Le maintien de l'article premier de la Constitution de 1959 a fait l'unanimité auprès de toutes les catégories de la société tunisienne et des différentes sensibilités politiques. C'est une formulation claire qui préserve l'identité arabo-musulmane de l'Etat tunisien et confirme, en même temps, sa dimension civile et sa nature démocratique. Ainsi, l'Islam est la religion de l'Etat avec tout ce que cela implique», a-t-il souligné.
Dans son communiqué, Ennahdha précise que cette décision est intervenue après de longues et profondes discussions. L'article premier de la Constitution de 1959 stipule : «La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain : sa religion est l'Islam, sa langue l'arabe et son régime la République».
Le deuxième volet de la conférence a traité des préparatifs du prochain congrès du mouvement prévu au mois de juillet prochain. Le leader du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a affirmé que les préparatifs vont bon train afin de préparer «un congrès qui soit à la hauteur des attentes». Il y a plusieurs sujets qui s'imposent dans la situation actuelle du pays. «Nous pensons que le plus important dans la nature de l'Etat est qu'il soit républicain et démocratique. Peu importe son système ; parlementaire ou présidentiel ou entre les deux. La division du peuple concernant ce sujet ne présente pas de danger. Le vrai danger est le retour des partisans du RCD», a déclaré Ghannouchi.
La charia, une notion encore floue pour l'opinion publique
Selon le président du mouvement Ennahdha, un consensus national a été obtenu autour de l'Islam en tant que religion de l'Etat et non pas sur l'application de la charia. Il a affirmé qu'il y a un certain flou qui persiste dans l'interprétation de la notion de la charia et qu'il serait regrettable de diviser la société tunisienne à cause d'une notion qui est déjà appliquée dans plusieurs codes dont ceux des domaines foncier, commercial et du statut personnel.
Le leader des Nahdhaouis ajoute : «Nous ne voulons pas introduire une notion dans la Constitution alors qu'elle est encore objet de discorde ou d'incompréhension. Il y a plusieurs interprétations de la charia et l'opinion publique n'arrive pas à avoir une vision claire de la chose et certains ont peur de son application. Dans ce sens, il faut préciser que la charia est bien plus que des châtiments corporels. Finalement le consensus a été obtenu sur l'Islam et la démocratie, et non pas sur la charia dont les principes ne sont pas bien assimilés par Monsieur-tout-le-Monde et dont certaines mauvaises applications en ont donné une image déformée».
De son côté, Sahbi Atig, président du groupe parlementaire d'Ennahdha à la Constituante, a souligné que toutes les sensibilités politiques au sein de l'ANC sont d'accord sur le principe de consensus national afin d'élaborer une Constitution qui rompe définitivement avec la dictature et la corruption. «Il y a un certain accord sur plusieurs principes et orientations. Nous espérons avoir un consensus semblable à celui atteint jusque-là au niveau du pouvoir (entre les trois présidences). Nous sommes pour une démocratie participative en vue d'éviter les discordances et ça sera fait en impliquant la société civile outre les personnalités nationales qui ont participé à l'élaboration de la Constitution de 1959», a-t-il indiqué.
Protéger les droits des minorités
D'autre part, le président du mouvement Ennahdha a affirmé que les mosqués devront rester sous le contrôle de l'Etat afin d'éviter toute intervention de parties étrangères dans la gestion de ces dernières. Le même Rached Ghannouchi a souligné la délicatesse de la situation, notamment à cause de la mauvaise interprétation de la liberté, ce qui a provoqué, selon lui, beaucoup de dépassements.
Répondant à une question à propos d'éventuelles menaces de la sécurité de certaines minorités dont celle des juifs en Tunisie, le président d'Ennahdha a déclaré : «Il se peut que certaines parties étrangères cherchent à faire avorter les succès réalisés par le peuple tunisien. Le système sécuritaire national doit lutter contre ces cas. Nous défendons toutes les minorités dont la minorité juive. L'Islam est la religion de la fraternité et de la concorde et non pas de la violence. La religion c'est une liberté personnelle et ne peut être imposée par la force».
L'une des questions qui ont été posées au président d'Ennahdha a évoqué les dépassements des salafistes lors de plusieurs manifestations et l'annonce par le ministre de l'Intérieur que la confrontation avec ces groupes extrémistes est inévitable. Ghannouchi a affirmé que le ministre de l'Intérieur est responsable de la sécurité du pays. «Il n'y a pas de guerre contre les salafistes ou contre les progressistes. Le droit de manifester est protégé mais si quelqu'un dépasse les formes d'expression pacifiques pour recourir à la violence verbale ou physique, la loi doit être appliquée pour faire respecter l'ordre public et préserver la sécurité des citoyens et des biens publics et privés», a-t-il enchaîné.
Le leader nahdhaoui a précisé, concernant les différends qui peuvent avoir lieu au sein du parti, que la diversité est un atout et qu'elle fait la force du mouvement islamique qu'il préside. Il a ajouté : «Notre projet est un Islam modéré et non extrémiste».
Par ailleurs, le président du groupe parlementaire d'Ennahdha, Sahbi Atig, a condamné les agressions qu'ont subies les journalistes lors de leur couverture des dernières manifestations.


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