• Non à la manipulation du dossier à des fins purement politiques Des familles de martyrs et de blessés de la révolution ont envahi, lundi, l'entrée du ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle pour protester contre «la lenteur» dans le traitement des dossiers des blessés de la révolution «alors que leur santé se dégrade». Les protestataires, qui observent depuis lundi un sit-in ouvert devant le siège du ministère, brandissaient des pancartes appelant le gouvernement à «traiter cette affaire avec sérieux». Yamina Zoghlami, présidente de la commission des martyrs et blessés de la révolution à l'Assemblée nationale constituante, a dénoncé «la manipulation, par certaines associations de droits de l'Homme, du dossier des victimes de la révolution à des fins purement politiques». «Nous sommes parvenus à un accord avec le gouvernement, mais d'autres parties sont entrées en jeu pour compliquer la situation», a-t-elle lancé dans un déclaration à la presse au siège de la Constituante. Elle a appelé à une séance plénière de l'Assemblée pour se prononcer définitivement sur ce dossier et créer une instance exécutive unique chargée des dédommagements. Slimane Hajji, président de la Ligue tunisienne de défense des blessés de la révolution, a pour sa part déclaré à l'agence TAP que «le gouvernement a été lent dans son traitement du dossier et nous a totalement ignorés», précisant que «l'état de santé de certains blessés ne peut plus attendre». Il a appelé le ministère de la Santé publique à prendre entièrement en charge les soins des blessés et demandé que leurs dédommagements matériels soient à la hauteur de leurs sacrifices. «Nous avons envahi le ministère pour rappeler au gouvernement ses promesses et faire entendre notre voix», a-t-il encore affirmé.