Le secteur bancaire a sans doute gagné en maturité, mais la qualité des services rendus aussi bien aux entreprises qu'aux particuliers demeure médiocre. Comment, sinon, expliquer le fait, qu'au guichet, la discrétion soit souvent la valeur la moins partagée entre le banquier et son client? Comment aussi justifier des pratiques d'un temps qu'on croyait pourtant révolu et qui s'apparenteraient à des formes de favoritisme? Cependant, l'essentiel n'est pas là. Le plus important, en termes de qualité de services, reste incontestablement la capacité d'une banque, non seulement à anticiper les besoins de ses clients, mais aussi de pouvoir adopter vis-à-vis d'eux une posture proactive. En clair, et s'agissant en particulier des entreprises, la banque se doit d'être non seulement à l'écoute des besoins de l'entreprise, mais aussi de l'accompagner et de la soutenir dans sa quête toujours renouvelée de compétitivité. Evoluant dans un environnement fortement concurrentielle, celle-ci est tenue par une obligation de compétitivité. Cette même obligation se pose du reste à la banque, sinon davantage. La banque est un métier. C'est aussi toute une industrie financière où l'ingénierie et le conseil sont deux axes importants de toute activité résolument tournée vers l'avenir. Ce dont ont besoin aujourd'hui les particuliers et à plus forte raison les entreprises, c'est de cette plus-value qu'apporterait l'activité de conseil. Face à la grande diversité des produits bancaires, le client se trouve très souvent désappointé. Ne sachant pas quel produit choisir, et surtout quel juste produit répondrait à ses stricts besoins, il court le risque et le banquier avec lui de l'insolvabilité. Ce risque n'est pas négligeable en matière d'octroi de crédits. Il se traduit pour les ménages par un risque de surendettement et pour les entreprises par un risque de céder à la tentation de la facilité et du crédit facile. Il est à ce titre fort aisé de mesurer l'impact de ce double risque sur l'économie dans son ensemble. Ainsi, la qualité de services bancaires n'est pas aussi secondaire que certains croient, elle est au cœur de la relation banque-client, une relation de confiance et idéalement de partenariat. Sans cette qualité, il ne saurait y avoir de management et de gestion financière soucieuse de la pérennité de toutes les entités économiques.