• Plusieurs études de grands projets portant sur la gestion des ressources hydriques, la valorisation du potentiel national en gaz naturel et la formation des jeunes ont été présentées. • Le Fonds arabe de développement économique et social (Fades) s'est engagé à allouer des crédits de l'ordre de 800 millions de dollars, pour la période 2011-2013. • «Les conditions de crédit seront certainement révisées en fonction de la situation des fondamentaux économiques du pays. C'est dans ces moments que la Tunisie a le plus besoin de nous», note un directeur de la Banque islamique de développement. Les principaux fonds de développement et institutions financières arabes et musulmanes ont effectué une visite dans notre pays, la semaine dernière. Lors de cette rencontre de coordination, plusieurs études de grands projets portant sur la gestion des ressources hydriques, la valorisation du potentiel national en gaz naturel et la formation des jeunes ont été présentées. Ainsi, les bailleurs de fonds ont pris connaissance des besoins d'investissements nécessaires et du niveau d'avancement des études de certains projets prioritaires. Forte de solides fondamentaux, d'une image d'un pays qui respecte ses engagements et qui passe par une étape historique, la Tunisie est en mesure de consolider son capital confiance par un capital sympathie. Déjà engagées dans d'autres projets en Tunisie, ces institutions financières ont réitéré leur volonté de soutenir la Tunisie dans cette phase de transition. Certaines ont fait savoir qu'elles prendront en considération la conjoncture spécifique dans la conception de l'offre de prêt. Ainsi, la Tunisie pourrait bénéficier de conditions de crédit plus avantageuses. On a appris que des taux préférentiels, inférieurs à 3%, et des délais de grâce sont au menu de ces institutions. Pour en arriver là, les bailleurs de fonds demandent, d'abord, des études de faisabilité détaillées qui montrent une rentabilité financière satisfaisante pour prendre les décisions qui s'imposent. Et puis, leurs engagements évolueront au rythme des priorités du gouvernement tunisien. Des taux préférentiels pour les projets agricoles et ruraux L'avantage de ces fonds et institutions est qu'ils travaillent en concertation sous l'égide du groupe de soutien arabe. Des réunions semestrielles sont organisées pour débattre des projets et des orientations. D'où l'apport de ces structures, notamment pour les projets d'envergure dont le financement est tributaire des besoins et des priorités du gouvernement tunisien. Les taux d'intérêt prévus seront inférieurs à 3%, selon la nature du projet. Les taux les plus bas, de 1 à 2%, sont accordés aux projets agricoles et aux œuvres rurales. Jusqu'à ce jour, le Fonds koweïtien de développement économique arabe a accordé à la Tunisie 31 crédits pour une valeur de 474 millions dollars américains. Le dernier en date a été affecté pour la promotion rurale. Fades : un engagement de crédit de 800 millions de dollars Il est encore tôt de se prononcer sur une enveloppe de financement ou de projets à financer. En Tunisie, le Fades a déjà financé des barrages, des projets de gaz naturel et d'électricité. On continuera donc dans cette orientation et on étudiera toutes les nouvelles demandes. Les financements obéiront à deux paramètres. Le premier se rapporte à l'étude des coûts des projets en question, le deuxième est relatif à l'engagement du Fades à allouer, conformément à l'initiative de Deauville, une enveloppe de 800 millions de dollars de crédit pour la période 2011-2013. Pour ce qui est des intérêts, notre politique consiste à pratiquer des taux fixes de 3% pour tous les projets. Cependant, l'avantage qu'on offre est que ces crédits sont remboursables sur une période de 22 à 25 ans, avec une période de grâce qui s'étend jusqu'au premier exercice bénéficiaire sans dépasser 5 ans. BID : réviser les termes de financement selon la nature du projet Les conditions de crédit seront certainement révisées à l'image de la situation des fondamentaux économiques du pays. C'est dans ces moments que la Tunisie a le plus besoin de nous. Et on ne ménagera aucun effort pour assister le pays en offrant des termes de financement qui vont avec la nature des projets. A la BID, nous savons appliquer les taux qu'il faut aux projets qu'il faut. Déjà on offre des taux concessionnels aux projets sociaux et, évidemment, des taux plus élevés pour les projets commerciaux. Notre volonté s'est clairement manifestée dans les déclarations et dans les faits. Déjà, l'année dernière, dans les conditions difficiles qu'a connues le pays, on a approuvé un projet de 50 millions de dollars pour la BTS et tout récemment un autre de 35 millions de dinars pour des projets ruraux au Kef et à Kasserine.