La Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh) a dénoncé les agressions commises contre les sit-inneurs parmi les familles des martyrs et blessés de la révolution devant le siège du ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle. La Ligue a exprimé, dans une déclaration rendue publique hier, «son étonnement face au traitement réservé par le ministère des Droits de l'Homme aux blessés de la révolution et au comportement des agents de sécurité à l'égard des organisations de la société civile en empêchant une délégation de la Ltdh d'entrer en contact avec les sit-inneurs». La Ltdh réitère son soutien aux blessés de la révolution et appelle à répondre à leurs revendications dans les plus brefs délais. Plusieurs familles des martyrs et des blessés de la révolution se sont rassemblées devant l'entrée du ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle pour protester contre «la lenteur» dans le traitement des dossiers des blessés de la révolution, brandissant des pancartes appelant le Gouvernement à «traiter cette affaire avec sérieux». Le ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, a accusé, mercredi, dans une conférence de presse, certaines parties de vouloir politiser le sit-in observé par des proches des martyrs et des blessés de la révolution devant son département. Il a précisé que le rapport final concernant ce dossier sera fin prêt la semaine prochaine, soulignant que le retard accusé est dû à la multiplicité des intervenants et à des défaillances de coordination.