« La liberté de la presse sera mentionnée dans la nouvelle Constitution et les décrets-lois n° 115 et 116 nécessitent des amendements avant qu'ils n'entrent en application», c'est ce qu'a annoncé M. Ameur Laârayedh, membre du bureau exécutif d'Ennahdha et membre de l'Assemblée nationale constituante à l'occasion d'une rencontre tenue jeudi en fin de journée entre le président du mouvement, Rached Ghannouchi, et des responsables des médias. M. Laârayedh a affirmé que le mouvement Ennahdha est contre toute peine corporelle pour les journalistes, précisant qu'il existe plusieurs propositions d'amendement aux décrets-lois 115 et 116 à l'intérieur de la Constituante précisant que ces deux textes n'entreront en application qu'à deux conditions : - Il faut d'abord que ces deux textes fassent l'objet d'un débat national entre les composantes de la société tunisienne, ayant considéré que ces deux textes ont été publiés dans la précipitation, le 2 novembre 2011 dans une période électorale. - Il faut ensuite que ces deux textes soient adoptés par l'Assemblée constituante. Essayant d'être rassurant, M. Laârayedh a souligné que « les amendements vont renforcer les droits des journalistes.» La rencontre était une occasion pour les rédacteurs en chef et directeurs des médias d'exprimer leurs critiques au mouvement Ennahdha et au gouvernement en place, notamment le besoin d'y voir plus clair et d'être rassurés sur la liberté d'expression et l'avenir du pays. M. Rached Ghannouchi a appelé à l'apaisement et à la retenue, soulignant que toutes les parties doivent faire preuve de respect mutuel et de patience, étant donné que « nous sommes juste en 2ème année démocratie, et nous avons tous encore à apprendre... ». Serait-ce la rencontre de l'apaisement ?