Quarante-huit heures après les événements sanglants qui ont accompagné la commémoration de la fête des Martyrs, les nuages assombrissant le paysage politique national ne se sont pas dissipés. Hier, les jeunes et les constituants sont descendus sur l'avenue Habib-Bourguiba pour réaffirmer leur opposition à la décision interdisant les manifestations sur «l'artère de la dignité et de la révolution», alors qu'Ali Larayedh continue à s'accrocher à ses positions, refusant de revenir sur ses décisions. Les commerçants du cœur de la ville crient leur ras-le- bol et cheikh Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, continue à dénoncer «ceux qui veulent semer la discorde et installer le désordre permanent».