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Lundi noir à l'avenue Bourguiba
Conférence de presse des représentants des alliances et des associations civiles
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 04 - 2012

Plusieurs personnalités de la société civile et des militants des droits de l'Homme ont qualifié la journée d'hier du 9 avril 2012 de «Journée noire» dans l'histoire du pays, vu les agressions physiques et verbales et arrestations qu'ont subies, lors de la manifestation organisée pour commémorer l'anniversaire des événements du 9 avril 1938, les citoyens, les représentants de partis, les membres du Conseil de la Ligue des droits de l'Homme, les avocats, les intellectuels et les journalistes. Cela lors d'une conférence de presse qui s'est tenue hier après-midi au siège de la Ligue.
M. Abdessattar Ben Moussa, président de la Ltdh, ouvrant la conférence, a indiqué que «le gouvernement a montré son vrai visage, apportant la preuve de son échec et de sa dictature». Tout en qualifiant l'intervention des forces de l'ordre pour disperser les manifestants «d'extrêmement violente, rappelant la répression exercée sous le régime de Ben Ali».
Il a également souligné que «la décision du ministère de l'Intérieur de ne pas autoriser la marche pacifique de l'avenue Bourguiba est arbitraire et contraire à la législation en vigueur et aux résolutions internationales en la matière».
Et d'ajouter «qu'il a été procédé à toutes les mesures indispensables à l'organisation de cette marche en l'honneur des martyrs de la patrie. Le choix de l'artère principale de la capitale répond à la symbolique de cette avenue dans l'histoire de la Tunisie».
Il a précisé, par ailleurs, «qu'un recours sera déposé à ce sujet d'autant que sa déclaration s'inscrit dans le cadre de la violation des conventions internationales qui garantissent le droit à manifester».
Deux poids deux mesures
De son côté, la présidente du Conseil national pour les libertés en Tunisie (Cnlt) et le Centre de Tunis pour la justice transitionnelle, Sihem Ben Sedrine, a déclaré que «ce qui s'est passé au niveau de l'avenue Bourguiba nous fait sentir que nous vivons toujours sous l'ancien régime eu égard à l'utilisation des anciennes méthodes de répression» soulignant qu'«il sera procédé à la publication d'un livre sur les agressions commises par les forces de l'ordre».
Elle a, ensuite, attiré l'attention sur la présence de milices aux côtés des forces de l'ordre attaquant les participants à la marche les traitant des pires qualifacatifs. Elle s'est également demandée pourquoi les salafistes ont été traités de manière différente dénonçant la politique des deux poids deux mesures appliquée par le gouvernement.
M. Mokhtar Trifi, l'ancien président de la Ltdh, a déploré le non-respect de l'application de la loi dans la gestion des manifestations, précisant que les forces de l'ordre n'ont pas respecté les étapes de la dispersion de toute manifestation et a également dénoncé la présence de milices armées, ce qui constitue un fait très grave exigeant l'ouverture d'une enquête et qu'il est nécessaire de découvrir l'identité de ces personnes, insistant sur le fait que toutes les forces de l'ordre doivent porter l'uniforme officiel qui les identifie.
Ce qu'a également relevé Mme Souhyr Bel Hassen, la présidente de la Fédération internationale des droits de l'Homme, tout en exprimant la solidarité de la fédération avec l'ensemble des organisations de la société civile qui ont manifesté hier, affirmant que l'existence de milices armées est en contradiction avec les conventions internationales et demandant l'ouverture d'une enquête.
Sur cette dangereuse infraction, l'ancien président du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), Néji Bghouri, a affirmé que «les milices visaient des personnes en particulier par des menaces et des insultes dans le but de saper la volonté des militants et de les humilier comme avant le 14 janvier 2011». Et d'ajouter : «Le message nous est parvenu…mais nous sommes attachés à la liberté».
M. Khemaïs Ksila, constituant, a précisé que «la violence utilisée hier est un précédent de par la sauvagerie manifeste, et ce, depuis le 14 janvier, ce qui nous pousse à nous demander où allons-nous ?». Il a souligné qu'il a pris part aux côtés de certains de ses collègues de l'ANC, à la célébration de la fête des Martyrs. «Malheureusement, j'ai été, moi et plusieurs personnalités politiques, violenté et insulté par certaines milices appartenant au mouvement Ennahdha.
Heureusement, des agents de la sécurité de l'Etat sont intervenus pour me protéger». Il conclut «qu'une campagne va être entreprise au sein de l'ANC pour identifier les membres qui soutiennent et ceux qui défendent les libertés». Précisant qu'il poursuivra sa mission de défense de la liberté.
Réunion demain des associations de l'Alliance pour les actions à entreprendre
M. Adel Chaouch, membre du bureau politique du mouvement Ettajdid, a exprimé son étonnement de l'interdiction de l'accès à l'avenue Bourguiba aux manifestants en cette journée de commémoration alors que le ministère de l'Intérieur aurait dû autoriser les manifestants à se rassembler à l'avenue principale pour exprimer leur fierté de ces événements historiques du 9 avril 1938.
De son côté, M. Waël Dérouiche, du mouvement Koulna Tounès a indiqué que «la manifestation doit inciter le gouvernement et l'ANC à accélérer l'élaboration de la Constitution et à fixer une date précise pour les prochaines élections et à régulariser la situation des familles des martyrs et des blessés de la révolution».
M. Ajmi Lourimi, membre du bureau politique d'Ennahdha, a nié l'existence de milices appartenant à Ennahdha et toute participation de ses partisans aux interventions pour disperser la marche et empêcher son accès à l'avenue Bourguiba. «Tous nos militants étaient au carré des Martyrs du 9-Avril de Séjoumi pour célébrer la commémoration». Et de poursuivre : «La persistance des manifestants à vouloir manifester à l'avenue Bourguiba est une violation de la décision d'un ministère de souveraineté», concluant, enfin, que «le mouvement Ennahdha soutiendra toujours la liberté d'expression et de manifestation pacifique, mais dans le cadre du respect de la loi».
A la clôture de la conférence de presse, M. Ben Moussa a informé «que les associations de l'Alliance tiendront demain une réunion pour examiner les actions à entreprendre dont en premier lieu l'ouverture d'une enquête judiciaire sur les incidents».
D'autre part, une équipe composée d'avocats attaquera devant la justice la décision du ministère de l'Intérieur interdisant les manifestations sur l'avenue Bourguiba.


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