L'impossible n'est pas stadiste, quoique... La victoire stadiste face à l'ASG a, certes, mis du baume au coeur...du bureau directeur, mais si les trois points engrangés constituent une bouffée d'oxygène pour le technicien Ben Sassi, les supporters, quant à eux, ne sont pas près de lâcher le morceau après avoir observé un sit-in (au complexe du Bardo) contre l'action du bureau directeur, et ce, depuis quelques jours déjà. Il faut dire que jusque-là, le bureau directeur peine à joindre les deux bouts (comme l'a affirmé à maintes reprises le président du ST) et à faire l'unanimité (premier bilan négatif). Les chiffres ne mentent jamais et dans ce cas d'espèce, il n'y pas photo ! Sans entrer dans les détails, on remarque que la défense prend souvent l'eau, alors que l'attaque brille par son mutisme, en dépit des «éclairs» du duo Sellami-Akrout (l'arbre qui cache la forêt). Certes, la manœuvre stadiste est quelque peu orpheline d'un certain Iheb Msakni, mais la présence d'un groupe de jeunes (lancés dans le bain par Kouki) incite à l'optimisme, encore faut-il qu'ils soient bien encadrés par des joueurs chevronnés, tels que Mohamed Selliti et Marouen Tej. Ben Sassi sur des charbons ardents Le Stade sera aux prises aujourd'hui avec la meilleure défense de la Ligue 1 et l'une des meilleures attaques du championnat (après le CAB). La mission s'annonce des plus ardues pour une équipe en proie au doute malgré la victoire lors de la ronde précédente. La marche du Stade fait jaser dans les chaumières, le nouveau coach est en passe de devenir «persona non grata» et les luttes de clans n'ont fait qu'attiser la fronde qui couve du côté du complexe sportif du Bardo. Il est d'ailleurs judicieux de remarquer que le large public stadiste n'a pas élu un président, mais un comité de direction qui, à son tour, a «désigné» un président exécutif. Volet technique, un rapide «flash-back» nous en apprend un rayon sur la marche de l'association. Les techniciens qui se sont succédé à la tête de l'association n'ont pas réussi à imposer leurs idées et à doter le onze stadiste d'un style de jeu qui cadre avec le potentiel des joueurs. Vélud a échoué, tout en passant à côté du sujet, et Nabil Kouki a tergiversé avant de prendre la poudre d'escampette (ambiance)! L'arrivée du très contesté Ben Sassi a été mal vécue par les supporters. Doté d'une carte de visite, somme toute modeste, l'ex-coach de l'Etoile n'a vraisemblablement pas séduit le public stadiste, ni déclencher ce fameux choc psychologique imputable au changement d'entraîneur. C'est dire combien le résultat du derby d'aujourd'hui face au leader de la compétition conditionnera l'avenir immédiat du coach stadiste. Denisio, une énigme ? Le Stade sera encore contraint d'évoluer avec des seconds couteaux en attaque. Mohamed Selliti a, certes, repris les entraînements, mais il n'est pas encore compétitif. Quant à Emmanuel, le retard accumulé sur le plan physique ne peut en faire un titulaire en puissance, et ce, en dépit d'un bagage technique prometteur. Que reste-il à faire valoir en attaque ? Seul Denisio joue régulièrement sans pour autant constituer une force de frappe, voire un maillon essentiel dans la chaîne offensive stadiste. Effacé, Denisio n'a a aucun moment apporté le plus escompté à la formation stadiste. De prime abord, les supporters fondent de grands espoirs sur le jeune Ben Ammar, véritable poison pour les défenses adverses. A la manœuvre, l'absence de Sellami pour somme d'avertissements laissera un vide certain. Et pour cause, le stratège stadiste brille depuis quelque temps. Sans se référer au dicton «un seul être vous manque et tout est dépeuplé», la défection de l'expérimenté Sellami est préoccupante, quoique le jeune Malek Landolsi peut faire l'affaire, et ce, en dépit de son inexpérience. A cœur vaillant...