Malek Jaziri s'est dopé à... Nicolas Cage. Ça promet de ne pas être triste ! Le TCT the day after. Le jour d'après Malek Zaziri - Teixeira. L'adréaline est retombée, l'air et l'ambiance sont du coup moins chauds. Une petite brise balaie les courts où ça tape, encore et toujours, très fort. Quatre simples et autant de doubles. 27e joueur mondial et tête de série numéro 1, l'Espagnol Marcel Granollers a eu toutes les peines du monde à se débarrasser du Japonais Yuichi Sugita (6/1 et surtout 7/5). En tennis, il y a les plus grands: Djokovic, Nadal, Federer et quelques très rares autres contre qui il est presque impossible qu'un petit réussisse l'exploit. Pour le reste, c'est jouable, surtout quand le favori ou le mieux classé est dans un jour sans. Surtout sur terre battue où les échanges sont plus longs, la surface plus lente et le soleil plus fort. Tenez, Jeremy Chardy et Marc Gicquel ont perdu en double contre la paire Janowicz - Zopp. Les Français étaient pourtant favoris. Le tennis n'est pas un long fleure tranquille. Heureusement pour le spetacle et le suspense. Malheureusement pour les Tunisiens qui ont vu disparaître la dernière paire après Jaziri - Abid. Mehdi Abid, qui a bénéficie d'une wild card et qui faisait la paire avec son compatriote Ameur Ben Hassen, regardera tout comme son coéquipier les matches sur les gradins. Désert d'un sport tunisien, d'un tennis qui a connu de bien sombres journées. Ons Jabeur partie après avoir disputé une finale, il ne reste plus que Malek Jaziri pour laver l'honneur de notre tennis. Le cœur et la passion Aujourd'hui, à 15h00, CAB-Club Africain. Quel rapport avec l'open ? Aucun a priori, sauf que Malek Jaziri a le sang jaune et noir, qu'il a envie que sa famille vienne le voir et ne… rate pas le sommet footballistique au 15-Octobre à Bizerte. Cela explique-t-il la programmation de Jaziri-Gicquel au court central à 12h30 ? Nous préférons ne pas le savoir même si nous n'en pensons pas moins. A 12h30, le soleil est au zénith et, dans ces conditions, il n'est jamais évident de se donner à fond. Quand ce n'est pas l'effondrement qui guette l'un des deux joueurs. Une chose est sûre, ce n'est pas Malek Jaziri qui a choisi l'horaire et il a l'élégance de ne pas s'en plaindre. Ici, tout de même, tout le monde s'inquiète de la contracture de notre Jazz national. Nous avions voulu en savoir plus et nous nous étions hasardés à taper les huit numéros de son portable. Il décroche de suite. On peut vous promettre que cela n'aurait pas été le cas pour d'obscurs footballeurs. Vous savez, cette race à part qui se prend pour des stars, qui roule dans de belles voitures et qu'on… encense au…premier contrôle réussi. Revenons à Malek Jaziri. Alors cette contracture ? «J'ai passé une semaine à soigner cette blessure au centre médico-sportif de Barcelone. Aussitôt mon premier match achevé, j'ai repris le traitement et je me sens beaucoup mieux. J'espère cette fois-ci remporter mon match en deux sets. Je suis tranquille». Il fait quoi entre-temps notre champion ? «Peinard à la maison avec ma bouteille d'eau à regarder le dernier film de Nicolas Cage Ghost Rider (L'esprit de vengeance)». Pas terrible-terrible la vie d'un sportif d'élite au contraire de ce que nos fantasmes inventent parfois. C'est le prix à payer pour un bout de chemin de gloire. Et qu'en pense Marc Gicquel, l'adversaire de Malek Jaziri, qui a tout de même été 37e mondial ? Il est plutôt taiseux comme dirait Jacques Brel… Il sait ce qui l'attend aujourd'hui sur le court : Malek et son public. Et ce ne sera pas rigolo pour lui. Du moins nous l'espérons. Aujourd'hui, on en connaît qui déjeuneront tard. Ou pas du tout…