Vendredi, 4 mai 2012. Aucun doute, l'événement est d'importance à Nabeul : la visite du Dr Mohamed Moncef Marzouki, président de la République provisoire. Le jour du fameux souk hebdomadaire de la ville, pour rappeler les racines, pour maintenir vivantes les attaches du président avec la région. Cela a commencé par une rencontre au siège du gouvernorat entre le président et bon nombre de responsables, promoteurs, agriculteurs, représentants de partis, organismes ou organisations et autres intervenants de tout bord… Après que la région lui a été présentée comme sur un dépliant touristique dans un premier temps, et à travers ses principales difficultés et préoccupations par la suite… Marzouki a pris la parole, avec ce goût de dire les choses sans prétention, mais de les dire tout simplement bien, sans en avoir l'air. Comme s'il tapait dans le dos d'une vieille connaissance, au détour d'un chemin creusé par l'oubli. Il a alors exprimé ses soucis concernant les signes quelque peu inquiétants par lesquels passe le pays après la révolution, ces choses qui n'ont l'air de rien et qui sont tout. Essentiellement la bureaucratie, ennemi juré du développement, qui fait recette dans certaines, voire la majeure partie, de nos administrations, la mauvaise gestion des dossiers et le manque d'économie en temps. Un nombre considérable de projets de promoteurs étrangers surtout avortent parce que laissés en souffrance dans quelque tiroir d'un responsable ou de l'autre. Parce que si un promoteur averti en vaut deux, certains ont bien compris l'addition. Ils sont partis investir ailleurs, souligne avec amertume Marzouki. Et dire que la Tunisie, ajoute-t-il, a réussi à drainer un grand courant de sympathie de par le monde. Elle jouit maintenant, plus que jamais, d'une excellente renommée internationale et qui n'ira qu'en s'affermissant si on le veut. Et de déclarer : «Je suis un représentant commercial maintenant. Dans tous mes déplacements à travers le monde, en Orient comme en Occident, je suis en train de vendre le produit Tunisie». Il a également mis en exergue la fête du 1er Mai que les Tunisiens ont vécue dans le bonheur, en resserrant les rangs. Puis d'annoncer qu'à défaut de pétrole, la Tunisie va bientôt pouvoir exporter de l'électricité. En tablant sur l'énergie solaire, à partir du Sud, vers l'Italie dans un premier temps, en passant par le Cap Bon. Puis, preuve que les moments les plus délicats d'un président sont du domaine public, une visite et un bain de foule à la foire de Nabeul où fusent des prières, sollicitation, recommandations... Ensuite ce fut la visite du site archéologiques de Néapolis, puis le déplacement à Grombalia pour la visite du centre d'accueil des personnes âgées et de l'unité industrielle Tunisie Câbles.