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«Kadhafi a financé la campagne électorale de Sarkozy en 2007, à raison de 50 millions d'euros» Me Béchir Essid, président du comité de défense de Baghdadi Mahmoudi :
«La campagne électorale de l'ex-président français Nicolas Sarkozy, financée par le régime de Kadhafi, en 2007, est un fait acquis qui ne peut faire l'objet de polémique», a déclaré Me Béchir Essid, président du comité de défense de Baghdadi Mahmoudi. Il s'agit d'une question qui a suscité un «tollé médiatique» et a fait «l'objet de polémique», a-t-il affirmé, lors d'une conférence de presse organisée à Tunis devant les médias nationaux et internationaux. «Baghdadi Mahmoudi m'a informé dans la prison de Mornaguia que le régime de Kadhafi a financé la campagne électorale de Sarkozy en 2007 avec un montant de 50 millions d'euros, sur instructions de Kadhafi et en vertu d'un document officiel signé à cet effet par le gouvernement libyen», a-t-il rapporté. «Baghdadi m'a révélé qu'il a joué un rôle personnel dans ce dossier, et ce, lors de l'audience du 25 octobre 2011 devant la chambre de mise en accusation de la Cour d'appel de Tunis», a-t-il précisé. Les propos de Seïf Al-Islam , fils de Kadhafi, lors de l'opération militaire de l'Otan en Libye, sont venus confirmer cette vérité, a-t-il dit. «Ce qui laisse entrevoir que les déclarations visant à mettre en doute ce financement, dont ceux de Mustapha Abdeljalil, président du Conseil national transitoire libyen (CNT), sont dépourvues de tout fondement», a-il ajouté. S'agissant de son mandat dans l'affaire de Mahmoudi, Me Essid a précisé qu'il s'agit d'une question qui «doit être examinée de concert avec la famille et les proches de son client». Les propos d'un responsable relevant de la Direction générale des prisons et de la rééducation sur un éventuel désistement de certains avocats de Mahmoudi, y compris Me Essid, sont «infondés», a-t-il démenti. «Certes il y a un document signé par mon client. Toutefois, cette signature a été extorquée sous la contrainte», a-t-il nuancé. «Nous dénonçons fermement l'ingérence du pouvoir dans l'affaire Baghdadi. Il s'agit d'un comportement contraire à la loi et de nature à porter atteinte aux droits de la défense et à affecter la relation entre l'avocat et son client», a-t-il critiqué. Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, a établi un contact direct avec Baghdadi Mahmoudi par le biais de son représentant personnel, Samir Ben Amor, a-t-il révélé, précisant que Marzouki «continue à refuser de traiter avec le comité de défense». L'absence d'une disposition en droit tunisien autorisant l'extradition, la décision de non-extradition du président par intérim Foued Mebazaâ, l'asile politique accordé par le président centrafricain à Mahmoudi et l'expiration du mandat de dépôt de son client, sont autant de facteurs qui font que la détention de Mahmoudi devienne «arbitraire» et «injustifiée», a-t-il conclu. Il est à rappeler que le Tribunal de première instance de Tozeur avait prononcé, le 14 février 2012, un non-lieu en faveur de Baghdadi Mahmoudi.