Les magistrats du Tribunal de première instance de Sidi Bouzid ont décidé, hier, de suspendre leur grève commencée le 7 mai. Cette grève avait été décidée à la suite des agressions subies, et commises par un groupe d'individus qui exigeait la libération d'un accusé arrêté et présenté devant l'un des bureaux de l'instruction, pour tentative de meurtre, ainsi que les attaques à répétition contre les structures judiciaires du Tribunal de première instance de ce gouvernorat. L'arrêt de la grève a été décidé à la suite d'une réunion, hier, dans les locaux de l'ancien tribunal, entre le représentant du ministère de la Justice, le gouverneur de la région, des magistrats et des représentants des structures administratives du tribunal, ainsi que des cadres sécuritaires du gouvernorat. La réunion a permis de passer en revue les difficultés et les entraves au travail des structures judiciaires du tribunal, surtout l'absence des équipements de base, de registres et de bureaux, et de l'inexistence de la protection sécuritaires des travailleurs. La majorité des intervenants ont mis l'accent sur l'impossibilité de poursuivre le travail dans les locaux de l'ancien tribunal qui avait été incendié en octobre 2011. Ils ont, en outre, protesté contre le retard pris dans la réalisation du nouveau siège qui devait, en principe, être livré il y a plus d'une année, et ont demandé, à ce propos, de rétablir le prestige de l'institution judiciaire dans la région, notamment à travers le renforcement de la présence sécuritaire dans l'enceinte du tribunal. Le conseiller du ministre de la Justice, Fadhel Sayhi, a expliqué que les procédures de remise du nouveau siège du Tribunal de première instance de Sidi Bouzid seront achevées le 16 mai et que le transfert des activités aura lieu, effectivement, le 21 mai. Il a ajouté que la remise des équipements nécessaires a commencé depuis hier. Les magistrats qui ont assisté à la réunion ont décidé d'arrêter la grève et de poursuivre leur travail dans les anciens locaux, durant toute la semaine prochaine, après l'accord pour le renforcement de la présence sécuritaire à l'intérieur et autour du tribunal.