Yasmine-Hammamet occupe une place de choix sur la carte touristique nationale. Zone intégrée à part entière, elle est l'une des meilleures destinations du pays, sur les plans national et international. Bien sûr, comme toutes les autres zones du pays, sa vie socioéconomique a été affectée l'année dernière en raison de la conjoncture exceptionnelle qu'a connue le pays. Qu'en est-il actuellement après que les vannes du secteur ont commencé à s'ouvrir? Essayons d'abord d'apporter une précision de taille. Yasmine-Hammamet n'est pas tout bonnement Hammamet Sud, tel que cela se dit et se comprend par la plupart des citoyens. C'est une entité autonome, alors que Hammamet Sud est tout simplement le prolongement de la zone Nabeul-Hammamet. Yasmine-Hammamet a même son propre commissariat de tourisme. Et un bon nombre d'hôtels s'y trouvant, voire la majeure partie, sont inscrits dans la zone touristique de Sousse. Elle compte au total 45 unités hôtelières (19 unités dans la partie de Nabeul et 26 dans la partie de Sousse) avec, sur le plan de la capacité d'accueil globale 19.000 lits (dont 8.000 lits pour Nabeul et 11.000 lits pour Sousse). Parlons de la partie qui concerne le gouvernorat de Nabeul, puisque c'est l'objet de notre propos. Dans cette zone, le secteur est pourvoyeur de 8.550 emplois directs et 25.650 emplois indirects. Sur le plan du comportement cette année, il a enregistré jusqu'à fin avril 189.554 arrivées et 609.196 nuitées, accusant ainsi un léger fléchissement (-,3,2%) par rapport à 2010, considérée comme étant l'année de référence normale. Par nationalités, en haut du tableau de classement par nuitées, nous trouvons les Tunisiens, avec une nette distinction du reste. Et ce, comme suit : 111.000 nuitées pour les Tunisiens, suivis en cela par les Anglais avec… 15.275 nuitées, puis les Français (12.870 nuitées), ensuite les Allemands (6.209 nuitées)… Concernant le comportement du secteur cette année, l'on nous a parlé d'une bonne reprise. Et les chiffres sont révélateurs. Pour la première décade de mai, le taux d'occupation est de 45%, nous a-t-on indiqué. Et les prévisions sont des plus prometteuses. Surtout pour la haute saison. Pour le mois de juillet, à titre indicatif, la majorité des hôtels sont à leur «stop sails». S'entend l'arrêt des ventes. Et il y a même trois ou quatre hôtels qui sont remplis pour le mois de juin. Concernant la provenance des touristes par nationalités, l'on constate le retour notable des Allemands et des Anglais. L'année est donc caractérisée par le retour de ces marchés émetteurs, nous-a-t-on précisé.