• Plus de trois millions de quintaux estimés au Kef et près de 20 millions de quintaux sur le plan national Au moins trois millions de quintaux de cultures céréalières sont attendus cette années au Kef, contre une moyenne d'un peu plus de 20 millions de quintaux estimés par les professionnels sur le plan national. Abderraouf Chebbi, président du syndicat régional des agriculteurs du Kef est même allé loin, estimant que la production nationale pourrait frôler le seuil des 25 millions de quintaux, indiquant que la récolte de cette année sera en tout cas meilleure que celle de l'année écoulée et que les rendements devraient tourner autour de 15 à 20 quintaux à l'hectare, ce qui, d'après lui, devrait permettre d'obtenir une récolte moyenne variant entre 20 et 25 millions de quintaux pour des emblavures estimées à 1,5 million d'hectares. Au-delà des estimations provisoires, la campagne des moissons, que le chef de division de la production végétale du commissariat régional au développement agricole a, au demeurant, qualifié de prometteuses sans toutefois donner un chiffre officiel, a nourri bien des espoirs chez les agriculteurs de la région, mais aussi bien des inquiétudes, car l'endettement du secteur agricole dans le pays ne laisse, de l'aveu de beaucoup de professionnels, aucune place à l'optimisme, d'autant que les demandes de révision du barème d'agréage et la baisse des taux d'intérêt n'ont bénéficié d'aucune faveur du gouvernement, alors que certains agriculteurs estiment que tous les secteurs ont joui de faveurs parfois alléchantes. Les professionnels du secteur agricole sollicitent un véritable geste du gouvernement afin que justice sont faite d'autant plus que les années de vaches maigres ont détruit beaucoup de projets et de postes d'emploi. Au Kef, quelque 250 mille ha ont été emblavés, cette saison, dont 100.000 ha ont été affectés à l'orge contre un peu moins pour le blé dur (90 mille ha et 20 mille ha pour le blé tendre). Toutefois, les agriculteurs menacent de ne pas vendre leur production à l'Etat et de recourir à la vente au marché noir et à la contrebande si celui-ci ne daigne pas prendre des mesures urgentes pour les soutenir. Pour le moment, c'est la campagne de l'orge qui a commencé alors que la moisson des blés ne devrait intervenir que vers le 10 juin prochain et même au-delà pour les zones humides (Sakiet, Nabeur).