Paris (Reuters) — L'espace aérien et les aéroports français vont rester ouverts dans les jours qui viennent malgré la présence du nuage de cendres volcaniques islandais, a annoncé hier soir la Direction générale de l'aviation civile (Dgac). "L'essentiel du trafic devrait donc être normal", souligne un communiqué, qui précise que le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, et le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, ont fait le point sur la situation française en fin de journée. De la forme d'un croissant, le nuage de cendres dû à l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll, provoque de nouvelles perturbations dans le ciel européen, trois semaines après la paralysie quasi totale du trafic aérien. Des aéroports ont été fermés hier en Italie, en Espagne, dans le sud de l'Allemagne et en Autriche, mais pas en France. Une trentaine de vols vers le sud de l'Europe ont toutefois été annulés au départ des aéroports parisiens. De leur côté, les compagnies EasyJet et Ryanair ont supprimé certains de leurs vols au départ ou à l'arrivée de Nice, Toulouse ou Marseille. La Dgac recommande aux passagers de se renseigner auprès de leurs compagnies aériennes. A la mi-journée, l'organisme de surveillance aérienne a fait état d'une "zone de suspicion de cendres au-dessus de la région parisienne" tout en jugeant que la situation n'imposait aucune interdiction de vol. La Dgac va poursuivre son "programme de surveillance particulier des avions qui sont amenés à traverser cette zone" mais souligne que les perspectives "concernant l'espace aérien français sont bonnes pour les jours à venir". Selon le chef de la Dgac, interrogé dans l'édition dominicale du Parisien, "vu la faible quantité de cendres dans l'atmosphère, la sécurité des passagers n'est pas en jeu". "On est très loin d'un risque d'étouffement des moteurs en vol", explique Patrick Gandil. Air France a effectué samedi après-midi un vol d'essai sur un A320 sans passager, parti de Roissy pour survoler le golfe de Gascogne et la chaîne des Pyrénées. Selon la Dgac, plusieurs autres vols ont été opérés aux marges de la zone de "suspicion". Les observations des pilotes et l'inspection des avions n'ont "rien donné d'inquiétant". Dans un communiqué, le ministère de l'Ecologie souligne que "sur l'ensemble des vols commerciaux, des contrôles accrus sont effectués, sans qu'aucun signe particulier n'ait été relevé en l'état".