Slim Riahi héritera d'un bilan maigre et aura beaucoup à faire à tous les niveaux Il y a plus d'une année, Jamel Atrous prit les rênes du CA avec l'approbation de la majorité des supporters clubistes. Des élections, il y en avait, mais on n'a pas oublié que Atrous bénéficiait de la sympathie et de l'affection de la population clubiste. Il traînait l'image de quelqu'un qu'on a «persécuté» sous l'ancien régime et par les ex-présidents du CA (ce qui est réel en fait). Au bout d'un an et demi, Jamel Atrous n'a plus la même cote de popularité. Au contraire, tout a été fait pour le pousser à la sortie. Il termine son mandat péniblement et avec des indices fort inquiétants. Résultats sportifs médiocres, équipe de footbal affaiblie, salaires impayés, joueurs indisciplinés et démobilisés, administration dépassée par les évènements, flou à tous les niveaux... Nous ne faisons pas le procès à Atrous, et son comité, mais on constate les faits. Le CA, en tant que club, souffre tellement et à tous les niveaux (sportif, administratif, financier...). Il ne faut pas oublier également que la période pendant laquelle Atrous a gouverné n'était pas propice. Pas de billeterie, sponsors réticents et pressions extrasportives de tous genres. Ça ne peut pas tout expliquer. Il y a eu de très mauvais choix et un terrible manque d'expérience qui ont fait que les choses en arrivent là. S. Riahi : un sauveur ? Les élections vont-elles tout résoudre ? On ne le pense pas. Le club a besoin d'une reconfiguration générale dans la façon de gérer. Les énormes ressources financières que le seul candidat à la présidence apporte avec lui n'auront aucun sens s'il n'y a pas un véritable projet qui définit de nouvelles règles de gestion sportive et administrative et qui met fin au modèle chaotique et artisanal dont le CA a fait preuve pendant des années. Slim Riahi, aux yeux des électeurs (au nombre de 1.562), est un sauveur parce qu'il permettra au club d'injecter la somme d'argent qui résorbera les dettes (salaires des joueurs impayés entre autres) et qui permettra d'acquérir les meilleurs joueurs et de barrer la route aux rivaux (le cas de Djabou). Infrastructure (local du club, centre d'hébergement, terrains), gestion des sections, commercialisation de l'image de marque du club, création d'un conseil d'administration et d'un bureau exécutif, revoir le rôle du comité de soutien et les «pouvoirs» donnés aux ex-présidents du CA... voilà aussi des chantiers où Slim Riahi devra éclairer la lanterne de ses électeurs. Bien entendu, le communiqué qu'il a publié récemment comporte des idées intéressantes où la restructuration du club passe en premier lieu. Aura-t-il la patience et le temps pour exécuter ce projet? Va-t-il faire comme ses prédécesseurs qui ont promis des châteaux en Espagne? Qui composera son bureau exécutif qui devra gérer les affaires quotidiennes du club? Tout ça attend des réponses. Pour aujourd'hui, place d'abord à une assemblée ordinaire avec présentation du rapport moral et financier (de 9h00 à 12h00), puis les élections de 14h00 à 17h00. Une chose est sûre : une page est tournée dans la vie du CA, et une autre qui s'ouvre.