Un débat sur la pollution du littoral, dans le gouvernorat de Ben Arous, a été organisé, hier, à l'initiative des «Jeunes leaders de Ben Arous », en coopération avec l'organisation «Search for common ground». L'objectif de cette manifestation est d'identifier des solutions idoines au problème de la pollution du littoral à Ben Arous. Celles-ci seront par la suite présentées, sous forme de rapport, à la commission des droits et libertés de l'Assemblée nationale constituante (ANC). Cette action s'inscrit dans le cadre de la constitutionnalisation des droits environnementaux. Intervenant, à cette table ronde, M. Mounir Mahjoub, expert dans le domaine de l'environnement, a indiqué que l'environnement souffre d'une défaillance tant au niveau de la gestion des politiques que du suivi, d'où la nécessité de garantir une bonne gouvernance environnementale. Pour ce faire, plusieurs conditions sont nécessaires : «Tout citoyen a le droit d'accéder à l'information environnementale et de participer à la prise de décisions concernant les politiques, les programmes et les projets ayant des impacts sur l'environnement », a-t-il dit. L'expert a souligné, également, que pour assurer une bonne gouvernance environnementale, les institutions de l'Etat doivent être gérées de manière à préserver l'environnement dans l'intérêt général. Il a ainsi recommandé de bien choisir les politiques de développement industriel ainsi que le mode de consommation qui sont, selon lui, à l'origine de la dégradation de l'environnement. Evoquant les impacts de la pollution sur la croissance économique, Mlle Marwa Besseis, membre des «jeunes leaders, Ben Arous» a mis l'accent sur la nécessité d'imposer aux entreprises une taxe sur l'environnement afin de résoudre le problème de la pollution qui selon, elle, engendre un manque à gagner pour la région de Ben Arous, s'agissant notamment du secteur de la pêche. Etaient présents à cette manifestation des députés de l'ANC et des représentants du gouvernorat de Ben Arous. «Search for common ground» est une ONG qui a été fondée en 1982. Elle vise à promouvoir la culture du respect mutuel et du dialogue. Elle a également pour but de transformer la façon dont le monde gère les conflits, loin des approches de confrontation à travers des résolutions pacifiques et collaborative, selon le site de l'organisation.