Les représentants des partis politiques ont exprimé leur engagement à contribuer avec l'Etat au renforcement du degré de développement atteint par notre pays malgré une conjoncture internationale peu favorable. M. Mohamed Ghariani, secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), chargé par le Chef de l'Etat d'assister à la réunion du Conseil supérieur du développement, a indiqué que ce Conseil regroupe les différents partis politiques, ce qui témoigne de la place privilégiée accordée par l'Etat à la démocratie et au multipartisme. Ce climat démocratique a caractérisé les dernières élections municipales. Il a souligné, en outre, qu'un corollaire entre le développement et la démocratie est concrétisé. La politique du Chef de l'Etat tire sa force également de la conciliation de la croissance économique et de la protection sociale avec une répartition judicieuse des fruits de la croissance. A la faveur des orientations présidentielles pertinentes, les citoyens ont pu bénéficier de la stabilité et du bien-être. L'effort se poursuit pour répondre aux ambitions des Tunisiens dans tous les domaines. Il s'agit notamment d'améliorer le niveau de vie des citoyens et de renforcer la compétitivité de l'entreprise. Même si le marché de l'emploi connaît une pression — vu les demandes additionnelles —, les effets de la crise économique mondiale, comme certains le soulignent, il n'est pas question d'arrêter ou de retarder le processus de développement. La croissance devrait être portée à 5,5% avec la création de 400.000 emplois et la réduction du chômage et l'amélioration du revenu par tête d'habitant au cours de la prochaine période. M. Ghariani a parlé des programmes d'enseignement ainsi que de l'importance du partenariat entre le secteur public et le secteur privé. Il a mis en exergue la nécessité de maîtriser nos ressources en améliorant constamment la production et la productivité. Le RCD n'épargne aucun effort pour assurer la mobilisation et réussir les projets contenus dans le plan de développement afin de permettre à la Tunisie d'accéder au peloton des pays développés. De son côté, M. Mohamed Bouchiha, secrétaire général du Parti de l'unité populaire (PUP), a indiqué que son parti déploie tous les efforts pour le développement de la Tunisie. Il a évoqué notamment le problème du chômage qui bénéficie d'une sollicitude particulière de la part du Chef de l'Etat. Il a recommandé d'intensifier le rôle de l'Etat en vue de mettre en pratique les différentes lois promulguées tout en assurant un partenariat entre l'Université et le monde du travail pour réduire le chômage. L'intervenant a proposé également de faire un diagnostic de l'opération de privatisation pour résoudre leurs éventuels problèmes. Sur un autre plan, M. Bouchiha a évoqué la question des zones urbaines à l'intérieur du pays, recommandant de consolider davantage l'infrastructure de base en vue de stimuler les investissements. Il s'agit aussi d'aménager les pistes agricoles, afin d'améliorer la capacité de production dans l'industrie de transformation. Dans le Nord-Ouest, il est utile de donner l'importance qu'il faut à la propreté et à la préservation de l'environnement en vue de favoriser le tourisme écologique. Il a recommandé, par ailleurs, de rapprocher les prestations sanitaires des habitants dans les régions et de renforcer la présence des médecins spécialistes. Le travail associatif et les programmes de développement intégré devraient occuper une place de choix, a-t-il précisé. Dans ce même ordre d'idées, M. Ismaïl Boulehia, secrétaire général du Mouvement des démocrates socialistes (MDS), a mis en relief l'importance de la concertation et de la cohésion entre les différentes sensibilités politiques pour le bien de la Tunisie. Il a indiqué que le MDS soutient le projet civilisationnel du Président Ben Ali. Les objectifs fixés sont fort ambitieux et consistent, entre autres, à améliorer le revenu du citoyen. Il a rappelé que les résultats du précédent plan ont été globalement positifs dans divers secteurs dont ceux de l'habitat, des prestations administratives… Il s'agit donc de consolider ces résultats au cours de la prochaine étape. De son côté, M. Ahmed Inoubli, secrétaire général de l'UDU, s'est félicité, de cette concertation au sujet des grands projets de la Tunisie. Il a indiqué que le développement de la Tunisie est la responsabilité de toutes les forces vives. Il a mis en cause le système économique mondial et les spéculations enregistrées dans plusieurs pays, ce qui a pour conséquence une crise financière et économique qui a eu des effets néfastes sur les pays en développement. D'où la nécessité d'appliquer les dispositions en vue d'atténuer progressivement les effets de la crise. En tout cas, le système économique tunisien est stable malgré les pressions, a-t-il souligné. M. Inoubli a par ailleurs relevé l'importance des groupements économiques pour faire face aux crises, formulant l'espoir de conclure des conventions avec les pays maghrébins dans le cadre d'un groupement fort, ce qui permet, entre autres, de protéger nos ressources afin d'en faire bénéficier les générations futures. L'amélioration des différents indicateurs, dont celui de l'emploi, est considérée comme l'une des priorités. D'où la nécessité d'attirer davantage les capitaux tunisiens et étrangers, d'améliorer l'enseignement des langues, de réduire le déficit, de multiplier les centres de formation… M. Mondher Thabet, secrétaire général du Parti social libéral (PSL), a évoqué l'instabilité de l'économie mondiale et ses effets sur l'économie nationale. Il est impératif, selon lui, de s'intégrer dans un espace maghrébin. Il est nécessaire, a-t-il indiqué, d'aider les diplômés de la formation professionnelle à monter leur propre projet en leur octroyant des crédits bonifiés. L'orateur a même proposé de revoir le système des examens universitaires pour plus d'efficience et d'assurer la flexibilité de l'emploi pour dynamiser le marché du travail dans toutes les régions. M. Mongi Khammassi, secrétaire général du Parti des verts pour le progrès (PV), a formulé un ensemble de recommandations dont celle qui concerne le renforcement de l'entraide pour faire face aux différents problèmes posés. Il s'est félicité de la décision présidentielle relative à la création d'une commission de suivi de la situation économique et financière dans le monde pour prémunir l'économie national contre les effets de la crise. Le développement et la durabilité devraient être, selon lui, la caractéristique de toute action à engager. Il a proposé de consolider l'infrastructure de base, de favoriser l'économie verte sans négliger l'environnement et l'économie d'énergie. La mobilisation des jeunes pour adhérer au travail associatif et civil est devenue aujourd'hui un élément de grande utilité. M. Ahmed Ibrahim, premier secrétaire du Mouvement Ettajdid, s'est intéressé à l'amélioration du revenu des Tunisiens et la lutte contre le chômage. Il a souligné la nécessité de dynamiser le rôle des secteurs porteurs, à fort contenu en emplois et à procéder à la restructuration de quelques secteurs afin de leur permettre de répondre au mieux au marché de l'emploi.