Seïf Jaziri, meilleur buteur du tournoi, et Imed Louati, impressionnant de bravoure, ont crevé l'écran lors de la coupe arabe (U20) Les «Aiglons» ont donc accroché un nouveau trophée à leur tableau de chasse après s'être imposés face aux «Fils du Désert» sur le score de 4-2 lors de l'apothéose arabe disputée à Amman. Vainqueur du Maroc, de l'Algérie et de l'Irak, la Tunisie a non seulement survolé le tournoi mais elle a aussi révélé quelques talents, à l'instar de ses deux graines de stars que sont Imed Louati (CSS) et Seif Jaziri (CA). Le premier a beaucoup de talent, alors que le second est un prédateur des surfaces qui se distingue par son placement intelligent et son aptitude à aller droit au but. Face aux Saoudiens, ces deux pépites nous ont régalés : contrôles orientés, ailes de pigeon, reprises de volée, coup de rein et jeu en déviation, les deux compères ont non seulement fait parler la poudre mais ils ont surtout laissé libre cours à leur talent, prenant du plaisir et procurant du plaisir. Meilleur buteur du tournoi avec six buts, le jeune Jaziri a crevé l'écran au même titre que son alter-égo, Imed Louati, un projet de grand joueur s'il continue sur sa lancée. Pour autant, ces deux talents en herbe continueront-ils sur leur lancée au sein de leurs clubs respectifs ? La balle est dans le camp des clubs, ces derniers étant plus branchés en mode «recrutements externes onéreux» qu'autre chose à l'heure actuelle. En effet, quand on voit nos clubs recruter des joueurs algériens et marocains, il y a de quoi se poser des questions. Un arbitrage partial Quelle mouche a donc piqué l'homme en noir lors de la finale Tunisie-Arabie Saoudite. L'arbitre du Bahreïn a été le triste héros de cette apothéose, ne manquant pas de favoriser une équipe saoudienne qui n'en n'avait pas besoin. Sifflet à sens unique, acharnement, cadeaux à la pelle pour l'Arabie Saoudite et une ferme intention d'interdire aux «Aiglons» tout accès à la zone adverse, l'arbitre n'y est pas allé de main morte, en pure perte toutefois, vu la supériorité manifeste de la Tunisie qui s'est imposée à dix... Instabilité chronique du staff technique Le rideau est donc tombé sur ces championnats arabes de football (U 20). Une compétition qui consacre la supériorité d'une équipe tunisienne aussi talentueuse que solidaire. Esprit d'équipe, état d'esprit, cohésion et sérénité sont les principaux traits d'une équipe brillante et perfectible. Celanous renvoie d'ailleurs à ce «patriotisme» sportif issu de la révolution, vu la générosité et la «grinta» d'une équipe dont le mental nous rappelle celui des Aigles de Carthage lors du dernier Chan (championnat d'Afrique des nations) remporté haut la main par la Tunisie. Ainsi, dans la droite ligne du sacre de la sélection des moins de 17 ans, détenteur de la coupe arabe (U17), les poulains de Nizar Khanfir ont donc, à leur tour, décroché la timbale et hissé la Tunisie au sommet de la hiérarchie arabe. Le rendement étincelant des nôtres est-il un aboutissement du travail accompli par Chiheb Ellili ? La touche d'Ellili est palpable mais Khanfir a tout de même su prendre le train en marche avec le résultat que l'on connaît. Sans jeter la pierre aux tenants et aux aboutissants de cette instabilité chronique au sein du staff technique des jeunes (U20), les instances du football tunisien devraient dorénavant prendre le taureau par les cornes et entourer cette sélection de toute la sollicitude nécessaire. Si Chiheb Ellili est parti, c'est qu'il y a des raisons et que la FTF n'a pas su ou voulu le retenir. La parole donnée est le bla-bla habituel, ça ne fait pas un contrat et ce n'est pas l'expression d'une confiance.