«Je demeure sceptique quant aux chances de succès de telle formule ou telle autre. Car, comme je l'avais dit lors de la réunion DTN - entraîneurs des ligues 1 et 2, les six dernières rencontres au titre de la saison 2011-2012 pèseront longtemps comme un fardeau. Cette dernière partie de la plus longue saison de l'histoire du football tunisien ressemble au fameux «Mosmar Jha» (le clou de Jha, pour dire j'y suis j'y reste. Et je ne bouge pas d'un iota). A ces six journées, il faudra ajouter, ne l'oublions pas, le match à rejouer EST-ESBK et, éventuellement les suites à donner aux affaires CA-ST, CA-ASG, CA-JSK... Notre championnat ne ressemble pas à la fameuse cité vertueuse (Al Madina Al Fadhila). Il y a toujours des matches achetés et vendus. Pourtant, les jeunes entraîneurs ne veulent pas succomber à ce fléau. Ils ont une image de marque qu'ils sont en train de construire, c'est pour cela qu'ils font très attention. Je suis également intervenu lors de cette réunion pour dénoncer cette extravagance qui veut qu'un même championnat soit repris le 24 août par des effectifs tout à fait nouveaux. Les matches à rejouer ne seront pas valides parce qu'on n'aura pas repris, de part et d'autre, les mêmes formations inscrites sur la feuille du premier match incriminé. La validité des contrats étant dépassée, les clubs se sont engagés à ne pas formuler de réserves à ce sujet dans une sorte de gentlemen-agreement. Un moindre mal, en quelque sorte. C'est au fameux homme malade que ressemble aujourd'hui notre championnat : des clubs comme El Gaouafel de Gafsa, l'Etoile de Béni Khalled... ont vu une grosse part de leurs effectifs partir signer ailleurs. Comment vont-ils pouvoir poursuivre leur championnat? Bien entendu, les clubs chercheront la formule qui les expose le moins aux risques de la relégation. Mais, sur le fond, il y a énormément de choses à revoir au tout bout de cette saison où l'on aura vraiment tout vu!»