Entre l'univers musical de Yasmine Azaïez, la virtuose du violon classique, et celui de Khaled Nemlaghi qui se dit adepte de l'afro-berbère groove, la rencontre ne semble pas évidente. Pourtant, l'alchimie a opéré. Khaled Nemlaghi est un musicien tunisien qui puise son inspiration dans ses origines méditerranéennes et maghrébines, ainsi que dans les cultures qui composent le groupe qui l'accompagne, proposant une musique aux motifs mélodiques et rythmiques. Définie comme afro-berbère groove, c'est une musique, colorée et métissée où se rencontrent mélodies maghrébines orientales, rythmes africains et berbères et arrangements occidentaux, reflétant l'identité culturelle de chaque membre du groupe. Yasmine Azaïez, elle, est une jeune violoniste tunisienne qui s'est distinguée à de nombreuses reprises par son talent et sa passion pour le violon, qu'elle joue depuis l'âge de 4 ans. A seulement 24, elle a, aujourd'hui, parcouru le globe, foulé les scènes les plus renommées et joué, en soliste de prestige, dans les plus grands orchestres, révélant ainsi son immense talent au monde entier. Prouvant tous les deux que la musique n'a pas de frontières, chacun va enrichir le récital de ce soir à Hammamet, dont ils feront, ensemble, un moment unique, grâce à leurs influences musicales multiples. Ainsi, la musique de Khaled Nemlaghi et de son groupe est un véritable mariage entre des structures musicales à la fois authentiques, traditionnelles et actuelles, où se rencontrent des styles différents comme la pop, le rock, le funk, la soul, le reggae, le rap et la musique berbère. Quant à Yasmine, elle apportera à ce concert sa propre sensibilité classique et son intérêt pour l'improvisation. Ces deux artistes, qui n'ont pas pas nécessairement les mêmes horizons, nous offriront un métissage de deux styles et une rencontre de deux sensibilités. Un chassé-croisé qui vaut le détour.