TRIPOLI (Reuters) — Les deux boîtes noires de l'Airbus 330-200 qui s'est écrasé mercredi matin en atterrissant à Tripoli, faisant 103 morts, ont été retrouvées parmi les débris de l'appareil disséminés sur les lieux de l'accident, a annoncé hier le ministre libyen des Transports, Mohamed Zidane. Il a précisé que les enregistreurs des paramètres de vol et des conversations du cockpit avaient été récupérés en bon état et confiés au comité d'experts chargé d'élucider les causes de la catastrophe, à laquelle seul un enfant néerlandais de neuf ans a survécu. L'avion accidenté, qui était pratiquement neuf, semble avoir touché le sol plusieurs centaines de mètres avant le début de la piste alors que la visibilité était de cinq à six kilomètres. Selon les experts, l'aéroport de Tripoli n'est pas doté de systèmes permettant aux pilotes de connaître précisément leur altitude et leur distance par rapport au tarmac au moment de l'atterrissage. Mais il est encore prématuré d'avancer des explications sur les causes de l'accident. Un spécialiste fait valoir qu'il est rare qu'un avion sorte aussi abîmé d'un accident à l'approche d'une piste. Les débris de l'appareil ont été dispersés dans un large rayon alentour et seul son gouvernail a été partiellement épargné.