Mohamed Bennour, porte-parole d'Ettakatol, accorde un ultimatum de dix jours à M. Ridha Belhaj, porte-parole de Nida Tounès, pour se rétracter avant de porter l'affaire devant la justice, auprès du Tribunal de première instance de Tunis. Ridha Belhaj, rappelle-t-on, a accusé le porte-parole d'Ettakatol d'avoir soutenu la candidature de Ben Ali à l'élection présidentielle de 2004. Il affirme même que l'intéressé avait été récompensé pour «services rendus» en recevant une décoration en 2008. Ces propos interviennent suite à l'accusation portée par Mohamed Bennour en personne à Nida Tounès, le jugeant comme «un repaire de rcédistes» qui cherchent à se recycler dans le paysage politique postrévolutionnaire. Contacté par téléphone, M. Mohamed Bennour a justifié ce bref moratoire accordé à l'autre partie afin, a-t-il dit, «de lui permettre de vérifier ses allégations, et d'apporter des preuves». Sinon, Belhaj est dans l'obligation morale de se dédire et de présenter des excuses publiques. En réalité, M. Bennour dément catégoriquement les allégations et évoque «une confusion de nom, étant donné la prolifération des homonymes. Réfutant ces accusations, il affirme, en outre, qu'il n'a jamais fait partie du cercle proche de Ben Ali et du RCD et n'a jamais reçu une quelconque décoration de Ben Ali».