L'équipe s'est refait une santé. Le ST se porte désormais mieux et c'est tant mieux C'est fou ce que le Stade Tunisien a changé en si peu de temps. Logé dans les profondeurs du classement, il n'y a pas si longtemps, l'équipe s'est subitement métamorphosée. La trêve du championnat semble lui avoir porté conseil. Pas moins de sept joueurs ne font plus partie de l'effectif, en l'occurrence le gardien Belkhodja, Maâtoug, Akrout, Ayari, Zakar, Dridi et Hosni. Le club était en crise financière et de résultat. Personne n'aurait parié en ce temps-là (au mois de juin dernier) que le club du Bardo pouvait se tirer d'affaire aussi rapidement. La cellule de crise mise sur pied à l'occasion commence à récolter les fruits de ses efforts. Recrutements ciblés C'est le premier gage de réussite. Une bonne équipe doit disposer d'une bonne défense. Les Stadistes l'ont enfin compris. Pour une fois. Les recrutements ont été ciblés, poste par poste. Khalloufi est venu occuper les buts pour donner une certaine assurance à ses coéquipiers. C'est un gardien très expérimenté qui a fait ses preuves à l'ASM et surtout au CSS. La coupe de la CAF a bien rodé le brave Khalloufi. Il n'y a pas que lui: Wael Bahri, Amamou et Ouni constituent avec Tej le reste du compartiment défensif. Trois nouveaux joueurs qui n'ont pas mis trop de temps à s'adapter et qui font désormais la force du Stade Tunisien. L'équipe du Bardo a effectué une cure de jouvence qui va certainement la propulser en avant. Nous arrivons maintenant à la ligne médiane du onze stadiste. Aux côtés de Sellami, la tête pensante des «Rouge et Vert», et de Kouakou et Koissy, les deux pivots, est venu se loger Abdelhalim Darragi. Ce dernier n'est autre que le frangin de Oussama, l'ex-«Sang et Or» et actuel sociétaire de Sion. Halim doit s'extérioriser davantage et prendre des risques. Il doit absolument forger sa personnalité au sein du groupe. Il pourrait être avec Sellami le patron de l'équipe. En attaque, enfin, Borhane Ghannem est une bonne affaire pour les Stadistes. Il pourrait être le nouveau fer de lance du Stade Tunisien, pour peu qu'il retrouve ses sensations. Car Ghannem n'est pas en train de jouer sur sa valeur. Son recrutement va aussi faire jouer la concurrence. Ben Ammar qui a fait son apparition en cours de jeu face à la JSK en sait quelque chose. Maintenant, il ne reste plus à Ben Salem qu'à se serrer les boulons pour peser davantage sur les défenses adverses. Ce dernier paraît encore lent dans ses manœuvres et peut beaucoup mieux faire. Dans ce renouveau du Stade Tunisien, Ghazi Ghraïri ne peut être oublié. Voilà un entraîneur qui a rapidement réussi à transmettre ses idées et à faire prendre la mayonnaise. Tant mieux pour l'équipe qui réussit actuellement son opération sauvetage.