La presse marocaine a cloué au pilori le sélectionneur du Maroc Eric Gerets, lundi, au lendemain de la défaite au Mozambique (0-2) au 2e tour aller des qualifications pour la CAN 2013, certains titres appelant en «une» au renvoi du technicien belge. «Gerets... dégage!», titrait le quotidien arabophone As-Sabah. «Débarrassez-nous de lui», lançait le journal sportif Al Mountakhab. Qualifiée de «scandale» par d'autres titres, la déroute du Maroc en Afrique australe a engendré des commentaires aussi véhéments dans la presse francophone du royaume. Sous le titre «Les Lions de l'Atlas humiliés au Mozambique», le quotidien Le Matin estimait que ce revers face à la «107e nation mondiale» constituait «l'échec de trop». «Présenté à son arrivée à la tête de la sélection nationale comme le messie tant attendu pour redorer le blason du football national, Eric Gerets a prouvé depuis deux ans qu'il était tout sauf un grand entraîneur», assénait le journal. «Il donne donc raison à ses détracteurs qui demandent à tout prix sa tête», poursuivait Le Matin, concluant que les joueurs marocains n'ont «désormais de lion que le nom». Gerets, ancien entraîneur du PSV Eindhoven et de l'Olympique de Marseille, est vivement contesté depuis plusieurs mois au Maroc, en raison notamment d'une CAN 2012 très décevante. Recruté pour mener la sélection jusqu'au Mondial 2014 au Brésil, l'ancien international belge semble maintenant jouer sa place.