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Quels choix pour la Tunisie aujourd'hui ?
Gita Subrahmanyam, London School of Economics and Political Science
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 09 - 2012

«Un meilleur encadrement des PME permettra de dynamiser le marché local, de créer plus d'emplois et d'améliorer la situation salariale de leurs employés»
«Le gouvernement tunisien a mis en place un système de subvention qui touche certains produits alimentaires et énergétiques, un programme qui bénéficie à tous les Tunisiens sans exception aussi bien les riches que les pauvres. Un choix qui coûte cher à l'Etat alors que celui-ci pourrait être gagnant en changeant sa manière de venir en aide aux personnes défavorisées»
Gita Subrahmanyam de la London School of Economics and Political Science, récemment invitée par la BAD ( département de l'Afrique du Nord) pour donner une conférence sur les moyens de promouvoir une croissance résiliente aux crises en Afrique du Nord, a bien voulu nous accorder un entretien où elle évoque, entre autres, les actions les mieux appropriées pour la Tunisie aujourd'hui, celles qui lui permettraient de reprendre le chemin de la croissance.
Gita Subrahmanyam rappelle, de prime abord, que ce sont, principalement, certaines vulnérabilités sociales qui ont provoqué la révolution en Tunisie et précise que le chômage et la cherté du coût de la vie sont les principales failles du modèle tunisien. Face à ces faiblesses, la population aurait estimé que les politiques gouvernementales ne répondent guère à leurs besoins.
La spécialiste relève, par ailleurs, que ces politiques ont, dans une large mesure, contribué à bloquer l'investissement privé, notamment, en mettant en place un cadre législatif dissuasif, ce qui aurait poussé un grand nombre d'investisseurs à se tourner vers le secteur informel. Option qui ne sert ni les intérêts sociaux des employés ni la création d'emplois durables.
G. Subrahmanyam déclare, en outre, qu'il y a trois domaines où il faudra engager des réformes pour relancer l'économie du pays et rétablir la paix sociale, il s'agit, selon elle, de réviser le climat des affaires afin de le rendre plus incitatif et baisser, notamment, les coûts de l'investissement tout en simplifiant les procédures administratives contraignantes.
La simplification de ces procédures administratives permettra, selon elle, de réduire la corruption et d'instaurer les règles de bonne gouvernance. Cette option permettra, aussi, au gouvernement d'être plus transparent et de gagner en crédibilité.
Elle relève, d'un autre côté, que la deuxième priorité du gouvernement tunisien devra être le soutien des PME car on a, à ce jour, surtout veillé à donner la priorité aux grandes entreprises exportatrices alors qu'un meilleur encadrement des PME permettra de dynamiser le marché local, de créer plus d'emplois et d'améliorer la situation salariale de leurs employés, souligne-t-elle encore.
L'amélioration de la situation des populations pauvres et sans ressources est la troisième priorité identifiée par G.Subrahmanyam, elle pense à ce propos qu'il faudra développer des programmes spécifiques et, exclusivement, orientés vers ces populations. Elle relève, dans ce cadre, que le gouvernement tunisien a mis en place un système de subvention qui touche certains produits alimentaires et énergétiques, un programme qui bénéficie à tous les Tunisiens sans exception aussi bien les riches que les pauvres. Un choix qui coûte cher à l'Etat alors que celui-ci pourrait être gagnant en changeant sa manière de venir en aide aux personnes défavorisées. Elle cite, à ce propos, le modèle développé par l'Argentine juste après sa révolution en 2001. Ce pays qui vivait alors une situation fort semblable à celle que vit la Tunisie aujourd'hui a développé un ensemble de programmes spécifiques et ciblés. Elle cite, à ce propos, le programme consistant à offrir aux personnes les plus démunies des emplois financés par l'Etat, emplois dont la rémunération est inférieure au Smig et à vocation communautaire. Bien que ce genre de programme puisse susciter certaines critiques dont celui d'être un moyen d'exploitation ou encore d'être une façon de gagner de l'argent sans rien faire de vraiment utile ni de productif, il a fait des preuves d'efficacité. En effet, relève G.Subrahmanyam, les personnes engagées dans ce programme venaient travailler régulièrement et se sentaient plus motivées pour chercher un emploi durable. Elle relève, en outre, qu'à la fin de ce programme, la moitié des gens qui en ont bénéficié ont réussi à trouver un emploi.
Ce programme et d'autres encore de la même trempe ont permis à l'Argentine de reprendre le chemin de la croissance économique au bout de deux années, précise-t-elle enfin.
Pour conclure, elle rappelle que le gouvernement tunisien devrait, aujourd'hui, veiller à améliorer le climat des affaires afin de relancer les investissements intérieurs et étrangers et mettre en place des programmes ciblés pour venir en aide aux personnes les plus démunies.


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