«Le procès de Ayoub Messaoudi est inéquitable étant donné que le prévenu civil a été déféré devant le tribunal militaire», a affirmé samedi la militante des droits de l'Homme Radhia Nasraoui et membre du comité de défense de Ayoub Messaoudi, ancien conseiller médiatique du président de la République provisoire. «La défense a notamment estimé, lors de l'audience, que la justice militaire n'est pas neutre puisque la partie civile est constituée par le ministre de la Défense et le chef d'Etat major interarmes. L'institution militaire est de ce fait juge et partie», a-t-elle expliqué dans une déclaration à l'agence TAP. Le tribunal militaire permanent de Tunis a condamné, vendredi, l'ancien conseiller médiatique du président Marzouki, Ayoub Messaoudi, à quatre mois de prison avec sursis et au versement d'un dinar symbolique. Le tribunal a également levé l'interdiction de voyage émise à son encontre. Messaoudi était accusé d'«atteinte à la dignité, à la renommée et au moral de l'armée» est «d'imputer des faits illégaux à un fonctionnaire public sans en établir la véracité», et ce, suite à ses déclarations à une télévision tunisienne privée sur l'extradition de l'ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi.