L'Iaaf a adressé une correspondance à la tutelle pour l'inviter à organiser l'AG élective le plus vite possible! Voir l'émissaire de l'Iaaf, Cheikh Thiare, venir deux fois en Tunisie pour inviter le ministère et le Cnot à organiser une assemblée générale élective est à la fois significative et embarrassante. Significative dans la mesure où elle fait comprendre à tous les férus de l'athlétisme tunisien que cette discipline olympique est actuellement rongée de maux incurables depuis la désignation du bureau provisoire . Embarrassante parce que nous n'avons jamais été imprégnés de l'éthique du sport et de ses nobles vertus. Le Cnot et la tutelle qui gèrent notre sport assument une grande responsabilité dans la prolifération et la persistance de ce phénomène. Tous se complaisent dans le laxisme et dans l'indifférence, alors que notre athlétisme est sérieusement menacé par l'Iaaf. Après le énième refus du comité ad hoc d'organiser l'assemblée générale élective, M. Sofiane Essid, tête de liste, a souligné au cours d'un point de presse organisé dernièrement que : «Certes, le bureau fédéral a été dissous le 11 mai 2012 par la tutelle qui a désigné un bureau provisoire chargé de gérer les affaires courantes de la fédération et/ou convoquer l'assemblée générale élective dont la date a été fixée au 25 août 2012. Rien n'en fut. Ce fut le désordre. Nous sommes dans l'attente depuis six mois, en dépit de la menace persistante de la part de l'Iaaf de suspendre notre fédération. Cette loi du silence de la part de la tutelle nous a fait du mal et a encouragé ce comité ad hoc à commettre beaucoup de dépassements qui portent préjudice à notre athlétisme. Certes, nous avons saisi la justice pour inciter ce bureau provisoire à organiser cette fameuse assemblée générale élective. Je suis motivé pour présenter ma candidature, mais je suis disposé à présenter ma démission après six mois. Notre seul objectif est de sauver notre athlétisme de cette crise», a ajouté Sofiane Essid. Le bureau ad hoc est champion en matière de laisser-aller et s'annonce difficilement détrônable, encouragé qu'il est par le Cnot et la tutelle (!??). Incroyable, mais vrai. On se plaît à pratiquer la politique de l'autruche. La dernière bévue en date consiste à refuser la convocation de l'assemblée générale élective et de faire preuve d'indifférence face au péril qui nous guette et de laisser la situation empirer.