La rentrée scolaire 2012/2013 ne se serait pas déroulée sans encombre. Dans de nombreux établissements, le désordre a régné à cause de l'ingérence des parents et des élèves dans le travail de l'administration. Mais, selon l'Association tunisienne de défense des élèves (Atde), les problèmes sont encore plus graves. Elle cite, à cet effet, plusieurs cas dans diverses régions du pays où elle relève des lacunes très importantes. Dans le lycée Ahmed Senoussi de Gafsa, le lycée Menzel Bouzayane à Sidi Bouzid, l'école primaire du 13 Janvier à Bizerte, la rentrée a été entravée par le non-achèvement des travaux d'entretien. Un autre volet non moins important est celui qui concerne les directeurs et les responsables à la tête des institutions d'enseignement. M. Amine Krifi, président de l'Atde déplore le démarrage de l'année scolaire dans 63 établissements en l'absence de directeurs et dans 8 autres en l'absence combinée de directeurs et de censeurs. Par ailleurs, l'Association rapporte que 300 élèves du village «Kallel» se sont trouvés dans l'impossibilité de reprendre les cours à cause de l'inexistence de moyens de transport. Ce village se situe à une vingtaine de km de distance du lycée de Sidi Bouzayane. La seule possibilité qui existe est le transport rural qui leur coûte un dinar pour chaque déplacement. L'Atde cite, aussi, le cas d'un élève exclu d'un lycée pilote parce qu'il n'a pas eu la moyenne requise en cours d'année (12 / 20) selon le règlement et qui a été, malgré tout, réintégré. Cette «entorse» contrevient à l'égalité des chances entre les élèves. Enfin, l'Atde s'inquiète de l'indécision du ministère face à la suppression ou au maintien de la bonification de 25 % au Bac.