«Je ne meurs pas» de Nouri Bouzid, «Le royaume des fourmis» de Chawki Mejri et «Le professeur» de Mahmoud Ben Mahmoud sont les trois longs métrages devant représenter la Tunisie à la compétition officielle de la 24ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage qui se dérouleront du 16 au 24 novembre a annoncé Mohamed Medyouni, directeur de la session au cours d'une réunion informelle avec quelques représentants des médias nationaux à la Bibliothèque Nationale ajoutant que «Les paumés» de Nasreddine Shili et «Dima Brando» de Ridha Béhi sont programmés dans la section Perspectives. Concernant les documentaires tunisiens retenus pour la compétition officielle : «Nous sommes ici» de Abdallah Yahia, «123...567» de Bilal Bali et «Way Raye» de Issam Saïdi. Pour ce qui est des courts métrages de fiction en lice pour le Tanit d'Or: «Bousculades» de Tarak Khaledi et Sawsen Tayaâ, «Les chaussures de l'Aïd» d'Anis Lassoued et «La nuit de Badr» de Mahdi Lahmili. Les documentaires figurant dans la section «Perspectives» sont : «Maudit soit le phosphate» de Sami Tlili, «Mon 14» d'Ismahane Lahmar, «Quonoquinte» de Mahmoud Jemni et «Babylone» de Alaeddine Slim, Youssef Chebbi et Ismael. Dans la catégorie des courts métrages, on retrouve «Soubresauts» de Leila Bouzid, «Case départ» de Karim Belhadj, «Le fond du puits» de Moez Hassen, «Le monde d'Inès» de Fatma Skandrani et «Les Résistants» de Marwane Trabelsi et Arbia Abassi. Outre la compétition consacrée aux films arabes et africains, trois hommages seront dédiés à des personnalités cinématographiques de premier plan : le Tunisien Taieb Louhichi, le Malien Souleimane Cissé et l'Egyptien Tawfik Salah. Le directeur des JCC a, d'autre part, indiqué que cette 24ème édition, la première post-révolution, revient aux principes fondateurs ayant présidé à la création des JCC en 1966 dont la promotion d'un cinéma arabo-africain comme alternative à la monopolisation du cinéma occidental notamment américain. «Cette année, 400 participations sont parvenues à la direction des JCC, 14 pays arabes, 17 pays africains et 44 pays étrangers seront présents» relève Mohamed Medyouni. Organisée par le ministère de la Culture qui a accordé un budget en deux parties : la première en services (billets d'avion et hébergements) et la deuxième en subventions d'une valeur de 600 mille dinars. Ce financement reste insuffisant compte tenu du nombre de films et des invités prévus. « Malgré la visibilité et l'éclat que peut procurer une telle manifestation dans un contexte assez tendu qui nécessite une attention particulière, les promoteurs et les sponsors sont défaillants» regrette le directeur de la 24ème édition précisant que le côté festif des JCC (tapis rouge, stars, strass et paillettes) sera assuré mieux que d'habitude pour donner de la joie et du plaisir à un grand nombre de cinéphiles.