Chacune des trois listes (Issam Guerfel-Mongi Boularès-Khemaïs Kacem) aspire à être élue pour la présidence de la FTK C'est finalement cet après-midi que l'assemblée générale élective de la Fédération tunisienne de karaté aura lieu pour mettre fin à une longue période d'attente et d'indécision concernant la succession de Mounir Maâroufi, écarté par le Cnas. Trois listes ont été agréées par la commission électorale indépendante et le Cnot. Elles sont présidées respectivement par M. Mongi Boularès, Me Issam Guerfel et M. Khemaïs Kacem. Notre souhait est de voir une assemblée générale élective calme, sans heurts, ni contestation, eu égard à la grande sympathie dont jouissent les candidats à la présidence, tout comme leurs collaborateurs, auprès de la grande famille du karaté tunisien. Et puis, l'ambiance qui prévaut pour le moment dans les clubs élargis dans toute la République tend plutôt vers la réconciliation et la conjugaison des efforts de tous pour surmonter certaines difficultés d'ordre pécuniaire, en particulier, et assurer la relance du karaté tunisien qui a besoin d'un second souffle pour un décollage immédiat. Le revirement positif de Jegham Nul ne peut contester le palmarès impressionnant du champion Hannibal Jegham. C'est grâce à lui que le Cnas, la tutelle et le Cnot ont révisé leur stratégie en vue d'imposer une démocratie sportive. Le légendaire karatéka a réussi à tenir tête aux règlements dépassés d'une fédération en crise depuis des dizaines d'années. Jegham a eu le courage de se retirer de la tête de liste pour le bien du karaté tunisien, ayant ainsi compris que sa vraie place sera sur le tatami. Bravo. Mais sa stratégie de revoir la politique du karaté tunisien reste la même. M. Issam Guerfel (ex-champion de karaté) sera la tête de liste composée de personnes huppées et dévouées. Ils ambitionnent de sortir le karaté tunisien de sa grande crise, avec l'aide, bien sûr, de Hannibal Jegham. Korbi : «Vulgariser le karaté sur des bases solides» La liste de Mongi Boularès possède aussi des arguments à faire valoir pour relancer une discipline à la dérive . A ce sujet, nous avons contacté M. Hassen Korbi (ex-champion de karaté et professeur universitaire) pour nous donner quelques éclaircissements sur son programme d'action : «Nous projetons de vulgariser le karaté qui a besoin d'un nouveau souffle. Nous allons aussi décentraliser les ligues et en créer d'autres à Siliana, au Cap Bon, au Kef et à Jendouba. Il faut aussi coopérer avec tous les clubs et les salles privées spécialisées, encourager les clubs à participer dans les opens internationaux, rajeunir le staff arbitral, en encourageant les jeunes arbitres à prendre part aux grandes compétitions, recycler les entraîneurs et rendre le kata plus compétitif dans les joutes internationales, etc». Enfin, la liste de l'ex-DTN, Khemaïs Kacem, a présenté des atouts fort ambitieux pour assainir un sport malmené par des opportunistes. La bataille des coulisses Les tractations en coulisses vont bon train et chaque courant tente d'attirer vers les trois listes un électorat composé de tous les clubs de la République. A ce jeu, les arguments ne manquent pas et tous les moyens, même les plus vifs, sont bons pour «séduire» le maximum de votants. Les trois listes défendront les mêmes couleurs : le karaté tunisien.