La municipalité porte plainte contre X et précise... Le démolisseur démoli, vous vous imaginez ? Eh bien, la municipalité de l'Ariana vient de l'apprendre à ses dépens, en en faisant l'amère expérience. En effet, habituée jusqu'ici, dans le cadre de ses attributions légales et de celles de toutes ses semblables, à appliquer les arrêtés de démolition des constructions anarchiques, voilà que des intrus ont eu le culot de lui rendre l'ascenseur, en démolissant une clôture qu'elle avait érigée récemment dans l'arrondissement d'El Menzah. Incroyable, mais hélas vrai ! Renseignements pris, cela s'est bel et bien passé du côté d'El Menzah VI. Là où des intrus munis d'engins ont procédé, en pleine nuit, à l'élimination de la clôture d'un chantier de la municipalité abritant les travaux d'aménagement d'une nouvelle roseraie destinée à l'embellissement des espaces verts de la commune. Contacté, le maire de la ville, M. Karim Hlali, nous a précisé que «cet acte de vandalisme était le résultat des rumeurs ayant circulé dernièrement, via Facebook, et faisant état de l'intention de la municipalité de céder le parcours de santé d'El Menzah VI aux privés en vue de la réalisation d'un projet commercial, ce qui est faux et archifaux, tout simplement parce que le conseil municipal provisoire compte plutôt lancer des travaux de réaménagement (embellissement, installation de l'éclairage public...) dans ce parcours de santé que nous tenons à voir plus beau et plus accueillant, étant donné qu'il est très sollicité». Quand M. le maire voit rouge Par ailleurs, le maire de la ville s'est insurgé «contre ceux qui s'amusent à tenter par tous les moyens de paralyser l'action municipale et cela soit en faisant fi de la loi, soit en s'acharnant à distiller des rumeurs fantaisistes». Voyant encore plus rouge, M. Hlali a promis que «cet acte de vandalisme ne restera pas impuni, car il porte atteinte aux biens de l'Etat et va à l'encontre des sacrifices sans cesse consentis pour promouvoir l'action municipale dans tout le pays». Et notre interlocuteur de conclure sur ton encore plus ferme, en annonçant que «la municipalité vient de déposer une plainte auprès du Tribunal de l'Ariana, avec, à l'appui, un rapport d'un huissier-notaire et des photos d'illustration des dégâts occasionnés, sachant que la municipalité est fermement décidée à recourir encore une fois à la justice, en cas de récidive». Campagne électorale précoce ? Cet incident grave survient dans la foulée d'une campagne d'hostilité lancée récemment contre ladite municipalité, à coups de bobards de cafés et de tirs à boulets rouges sur Facebook. Où veut-on, au juste, en venir avec cette mairie ? Cherche-t-on la tête de son «number one» ? Serait-ce là un avant-goût précoce de la prochaine campagne des élections municipales ?