Troisième session ordinaire de l'année tenue, l'autre jour, par la municipalité de l'Ariana. Avec ceci de nouveau: le choix porté sur l'arrondissement municipal d'El Menzah pour abriter les travaux de ladite session qui se déroulait habituellement à l'Hôtel de Ville. «Rien ne vaut la décentralisation et le contact direct avec les citoyens où qu'ils se trouvent», indique le maire de la ville, M. Karim Hlali, qui semble avoir fait de cette option son cheval de bataille. «Quand on sait, renchérit-il, que tout ce beau monde a accouru de toutes les cités d'El-Menzah pour assister à notre session, on ne peut franchement qu'être rassurés quant à l'avenir de l'action communale dans la région». Autre nouveauté révélée par ce rendez-vous : la présence, pour la première fois dans l'histoire des sessions de la municipalité de l'Ariana, d'experts français en développement durable dont les conférences présentées à cette occasion ont été qualifiées d'utiles, constructives et porteuses par un auditoire attentif. Il est vrai, a-t-on constaté, que les hôtes français ont fait des révélations pertinentes sur la vie communale dans toutes ses composantes, ainsi que sur la contribution des municipalités au développement durable dans la région. Naturellement, les congressistes en conclave ont, ce jour-là, apprécié. Les édiles municipaux en premier lieu. Eux qui ont constaté, non sans satisfaction, que les relations bilatérales avec la France sont revenues au beau fixe. C'est d'autant plus vrai qu'une nouvelle «lune de miel» a commencé récemment entre la municipalité de l'Ariana et sa jumelle française de Grasse, suite à la visite effectuée par M. Karim Hlali dans cette cité du midi de l'Hexagone connue, elle aussi, pour sa réputation universelle en matière de roseraies. Un mariage de roses, mais aussi d'amour entre deux villes qui attendent sûrement des lendemains florissants, quand on sait que le courant d'échanges et de partenariat établi entre elles prévoit notamment le débarquement imminent en Tunisie d'un contingent de véhicules gracieusement offert par la mairie de Grasse, à titre de contribution à la reconstruction du parc roulant de la commune de l'Ariana qui a été fortement endommagé au plus fort de la révolution du 14 janvier 2011. Rappelons que les relations entre les deux villes, vieilles de plus de deux décennies, étaient au point mort avant de se réchauffer subitement au lendemain même de «la révolution du jasmin».