Hasnaoui : le monde à ses pieds ? De notre envoyé spécial à Paris, Karray BRADAI Après Ibtissem Hanachi en 2002, Boutheïna Hasnaoui ambitionne de faire mieux Le palais omnisports de Paris-Bercy, enceinte sportive mythique, affichera aujourd'hui complet pour les huit finales (kumité et kata) prévues, dont celle de la catégorie -61 kg avec Boutheina Hasnaoui face à la Française Lolita Dona. La Tunisienne aura à cœur de suivre les pas de Ibtissem Hanachi, médaillée d'argent en 2002. Elle ambitionne de faire mieux cet après-midi devant 15.000 spectateurs. Boutheïna est aussi décidée à gravir cette dernière ligne droite pour atteindre la plus haute marche : «Je me suis énormément sacrifiée pour préparer ce Mondial au détriment de mes études. Heureusement pour moi que j'ai réussi à franchir tous mes obstacles. Je vais combattre sans stress et sans calculs. Je ne connais pas mon adversaire du jour, Lolita Dona. Je ne l'ai jamais rencontrée. Mais je l'ai supervisée lors de ce Mondial. Je dois remercier ma famille, la FTK, la tutelle et son staff qui m'ont facilité la tâche pour arriver à cette finale mondiale. Je dois être assez concentrée sans me soucier du public et de l'arbitrage. Je suis très optimiste pour donner à la Tunisie sa première médaille d'or en karaté. J'étais championne du monde juniors, c'est le podium qui m'a ramenée à la réalité. J'aimerais revivre ce moment unique», a souligné la karétéka tunisienne Boutheïna Hasnaoui. Dona : «Méfiance !» La Française Lolita Dona possède un palmarès éloquent: championne d'Europe par équipes, vice-championne du monde et 3e aux championnats d'Europe. Elle a un karaté très technique et agile sur le tatami. «Mon rêve est d'être championne du monde, la Tunisienne est un adversaire coriace, toujours à l'attaque. Je devrais me méfier de sa technique raffinée», a souligné l'adversaire de la Tunisienne. Nous sommes persuadés que Boutheïna Hasnaoui représentera aujourd'hui dignement la Tunisie. Amine et Jemaï ratent le coche Après une première journée ratée sur tous les plans, la 2e journée de ce Mondial a mis en exergue les qualités techniques de nos karatékas qui ont honoré leur contrat, surtout Mohamed Amine Hasnaoui et Aya Jemaï, ce duo a raté de peu la qualification en demi-finales de leurs catégories. Le premier a fait un parcours impressionnant mais face à l'Américain Ramrup, il a été battu injustement par un arbitrage complaisant, aidé par deux responsables américains dans le CCA du WKF. Mais le karatéka tunisien n'a pas démérité, Hasnaoui a confirmé qu'il reste un élément fort précieux pour l'équipe de Tunisie (-67kg). De son côté, la jeune Aya Jemaï (-50kg) a joué avec une volonté farouche. Elle a réussi à gagner trois combats, bien guidée par Saïd Ben Hassen. Elle s'est fait éliminer bêtement après sa blessure à la jambe. C'est une combattante d'avenir. Déception pour Nader Azouzi et Dhouha Ben Othman, qui n'ont rien fait dans ce Mondial.