Le ministère de la Justice a démenti hier que des détenus algériens incarcérés à la prison de Borj El Amri (La Manouba) aient cousu leurs bouches et entamé une grève de la faim pour faire pression sur les autorités algériennes et les inciter à intervenir auprès du gouvernement tunisien pour demander leur libération. «De telles informations sont de nature à semer le désordre dans les prisons tunisiennes et à compromettre les relations tuniso-algériennes», a précisé le ministère, déplorant que la diffusion de cette information ait coïncidé avec la visite du chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali en Algérie. Le ministre de la Justice, Noureddine B'hiri, avait autorisé le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis à «entreprendre les procédures judiciaires pour engager les poursuites contre toute personne qui aurait fabriqué et propagé une fausse information», apprend-on de même source. Des informations relayées par certains médias ont rapporté que dix détenus algériens incarcérés à la prison de Borj El Amri s'étaient cousu la bouche et avaient observé une grève de la faim pour exprimer leur mécontentement pour inciter les autorités algériennes à entendre leurs revendications.