L'Assemblée nationale constituante a poursuivi, hier, l'examen du décret-loi 97 relatif à l'indemnisation des martyrs de la révolution, en présence du ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou. La séance matinale, qui a démarré avec un retard de deux heures pour quorum insuffisant, a porté sur l'examen de la proposition de retirer la date du 14 janvier de l'intitulé et du texte de loi. Des élus ont proposé de remplacer «14 janvier» par «17 décembre», date du déclenchement de la révolution à Sidi Bouzid. Cette proposition n'a pas reçu l'unanimité, plusieurs constituants considérant que «la montée des protestations, le 22 décembre à Kasserine, est la date clé de l'histoire de la révolution». D'autres élus ont simplement proposé d'adopter l'expression «révolution de la liberté et de la dignité», sans entrer dans les détails historiques, et ce, «pour servir l'unité nationale», comme l'a souligné le député Tarek Laâbidi. En réponse à ces interventions, Samir Dilou a insisté sur l'importance d'opter pour un intitulé qui unit tous les Tunisiens.