Gaza : quatre journalistes d'Al Jazeera tués dans une frappe israélienne    Séisme de magnitude 6,1 en Turquie : plusieurs bâtiments effondrés à Sindirgi    Lotfi Abdelli attendu au Festival international de Carthage en 2026    Temps partiellement nuageux avec températures élevées dans le sud-ouest    Karaté – Ahmed Thabti nouveau président de la fédération    Alcool au volant : la Tunisie prépare un tournant législatif majeur    Gaza : la Ligue arabe veut des sanctions contre l'entité sioniste et la fin du blocus    Hatem Mziou défend son mandat face aux critiques et aux réformes inachevées    Kaïs Saïed contre l'UGTT : la confrontation inévitable    Lutte contre la spéculation : 172 tonnes de produits saisis et 9 fermetures administratives à Tunis    Mort du chien violemment battu à Sousse    Le Brésil condamne le plan de réoccupation de Gaza par l'entité sioniste    Ligue 1 ­- 1ère journée – CA-ASM (1-0) : Succès mérité    Ligue 1 ­- 1ère journée – ESZ : Nouvelle équipe, même système    Ligue 1 ­- 1ère journée – Matches avancés : L'exploit de l'ASG et de la JSK    La fin du patriarcat ? Pour une égalité vécue, pas seulement proclamée    Près de l'Algérie, la Tunisie lance un mégaprojet touristique à 2 milliards de dinars    Fiscalité : calendrier des déclarations pour le mois d'août 2025    La Russie condamne et rejette le plan sioniste de réoccuper Ghaza    Sinfonica : un pont musical entre la Tunisie et la France sous les étoiles de Hammamet    Elyes Ghariani : Alaska, l'arène secrète de Trump et Poutine    Avenue Habib Bourguiba : vaste opération de saisie contre l'occupation illégale de l'espace public    Najwa Karam enflamme Carthage pour son grand retour    Depuis le Canada, Karim Charrad et Walid Gharbi promènent en Tunisie leur spectacle Violon autour du monde (Vidéo et album photos)    Moez Echargui, champion à Porto, lance un appel : je n'ai pas de sponsor !    Tunis appelle l'ONU à agir contre le plan israélien de réoccupation de Gaza    Report de la grève dans les aéroports    Piège numérique : quand les faux cadeaux volent les Tunisiens    Météo - Tunisie : ciel peu nuageux et chaleur modérée    Les contraintes incontournables du « Plan/Modèle » de Développement (2026-2030)    Décès de Me Yadh Ammar, une illustre figure du barreau, de l'université et de la société civile    Kais Saïed : « Aucun fauteur ne bénéficiera de l'impunité »    Présidence de la République : des événements se succèdent de manière inhabituelle ces jours-ci dans le but d'attiser les tensions    Cheb Mami enflamme la 59e édition du Festival International de Hammamet    Deux poèmes de Hédi Bouraoui    Ahmed Jaouadi : Un accueil présidentiel qui propulse vers l'excellence    Météo en Tunisie : températures entre 30 et 34 au niveau des côtes et des hauteurs    Lente reprise, inflation tenace : les prévisions du Fonds monétaire arabe pour la Tunisie en 2025 et 2026    L'inscription en ligne est ouverte pour les élèves, collégiens et lycéens tunisiens au titre de l'année scolaire 2025-2026    Nomination d'un troisième mandataire judiciaire à la tête de Sanimed    Tunisie Telecom rend hommage au champion du monde Ahmed Jaouadi    Le ministre de la Jeunesse et des Sports reçoit Ahmed Jaouadi    Ahmed Jaouadi décoré du premier grade de l'Ordre national du mérite dans le domaine du sport    Tensions franco-algériennes : Macron annule l'accord sur les visas diplomatiques    Faux Infos et Manipulations : Le Ministère de l'Intérieur Riposte Fortement !    Sous les Voûtes Sacrées de Faouzi Mahfoudh    La Galerie Alain Nadaud abrite l'exposition "Tunisie Vietnam"    La mosquée Zitouna inscrite au registre Alecso du patrimoine architectural arabe    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sans fard ni artifice
«Au creux de la vague» de Béchir Trabelsi
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 12 - 2012

Il y a, malgré tout, un vent de révolte qui nourrit le vers de Trabelsi. Une révolte contre l'ordre international établi, contre l'hypocrisie des maîtres du monde ; ces nains qui se prennent pour des géants.
Ecrire un recueil de poèmes et le publier dans cette conjoncture difficile relève un peu de l'aventure. C'est ce que vient, justement, de faire Béchir Trabelsi. Professeur de français dans un lycée de la banlieue sud, il n'a pas réussi à couper les ponts avec sa fibre poétique. Le voilà donc à récidiver avec un deuxième recueil intitulé: «Au creux de la vague». D'une centaine de pages, ce livre contient 44 poèmes qu'on ne sait s'ils sont classés dans un ordre chronologique ou thématique. Mais une chose est sûre : le cheminement est clair. Il est évident que l'auteur sait bien où il va. Nous aussi...
Dans les 16 premiers poèmes, l'auteur s'intéresse d'abord à l'actualité politique. Il en consacre quelques-uns pour parler de la Tunisie après le 14 janvier. En ouverture, il adresse un triple «dégage» aux despotes et «à tous les clones de Pol Pot». Avec une virulence manifeste, il s'en prend, également, aux flagorneurs et aux courtisans de l'ancien régime. Il n'oublie pas, non plus, de distribuer les «honneurs» aux gens qui ont souffert et qui ont lutté pour permettre à la Tunisie de retrouver sa liberté et d'en jouir. Il n'épargne ni la droite, ni la gauche, ni tous les extrémismes de quelque bord que ce soit, leur décochant quelques flèches. La «honte» est pour ceux «qui ont célébré l'ancien régime», ceux qui «étaient les artistes et les écrivains de la cour» ou «devinrent ... plus pieux que la piété». Mais l'honneur, selon lui, est pour ceux qui «n'ont jamais changé d'idées ou de veste» et tous les bannis.
Dans son poème «les messieurs et le peuple», le poète se livre à une diatribe en règle contre les hauts responsables. Il les met en garde contre la colère des simples gens. Il leur demande d'honorer leurs promesses et de ne pas sous-estimer le peuple.
Dans le premier volet qui commence par un poème intitulé «La Tunisienne» et qui se termine par un autre intitulé «La Tunisie», on constate que Béchir Trabelsi ne ménage pas ses mots. Le lexique choisi est, parfois, cru, souvent cruel. La connotation est à fleur de peau. L'allégorie prend le dessus et on a, alors, des envolées lyriques qui nous transportent vers «les astres», «la lune», «la voie lactée», «le cosmos»... Mais, tout d'un coup, un autre poème nous ramène vers un réel assez sombre. Celui des «chauves-souris» ou les opportunistes quittant «leurs ténébreux terriers d'hibernation».
Dans le second volet, nous pouvons déceler cette portée internationale, voire universelle. Il y a, malgré tout, un vent de révolte qui nourrit le vers de Trabelsi. Une révolte contre l'ordre international établi, contre l'hypocrisie des maîtres du monde ; ces nains qui se prennent pour des géants. La Palestine occupe, également, une place dans cette partie du recueil dans un poème intitulé «L'orpheline de l'histoire» ou encore un autre «Entre Abbas et Hamas».
Comme on n'échappe pas aux sentiments de tendresse et d'amour, le poète clôt son florilège avec des poèmes sur la femme, l'amour, le souvenir, l'absence. En un mot, tout ce qui nous replonge dans la création littéraire pleine de sensibilité. Ainsi, reviennent les mots tendres comme le «zéphyr», «la lyre», «l'ange», «le désir», etc. Mais ce cortège ne va pas sans la face cachée qui colporte avec elle «la souffrance», «l'amertume», «les pleurs»...
Ainsi vogue notre poète sur un océan sans fin nous rappelant par son dernier poème «Le temps» celui de Lamartine : «Le lac». Le temps n'est qu'un fugitif et nous le savons. Mais lui sait que nous sommes sa proie : «le temps qui voltige tel un aigle impérial, ... s'abat ... sur nous ses proies».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.