Ils ne sont qu'à quatre points du dauphin clubiste et ils comptent bien disputer leurs chances jusqu'au bout Tous s'accordent à dire que la saison écoulée a été exceptionnelle pour les Marsois qui ont rivalisé avec les grands, pointant pendant un bout de temps à la deuxième place au classement. Une réussite qui a manqué à Gérard Buscher et sa bande durant les six dernières journées qui ont suivi le mercato estival. C'est que les changements au sein de l'effectif ont profondément touché les équilibres au sein de l'équipe. Après des débuts difficiles cette saison, les Marsois se sont repris. Ils ont aligné deux victoires consécutives contre deux adversaires directs, l'ESZ et l'OB, et ont pu ainsi sortir de la zone rouge. Pendant longtemps, les «Vert et Jaune» ont fait une fixation sur un but bien déterminé : assurer d'abord le maintien avant d'évoquer tout autre objectif. C'est que malgré une saison exceptionnelle qu'ils viennent de vivre, ils n'arrivent pas à se débarrasser de leurs vieux démons. Lors des dix dernières années, ils se sont souvent battus pour assurer leur survie parmi l'élite. En dix ans, ils ont été relégués à deux reprises en Ligue 2, en 2002 et en 2010. Alors, quand on interroge Gérard Buscher s'il ambitionne de jouer pour le play-off, il nous parle d'abord de... maintien : «Je crois que notre parcours lors de la phase aller a été correct. Ils ne sont pas nombreux les clubs qui rebondissent après avoir connu des débuts difficiles. Notre premier objectif est presque atteint. Il nous faut encore 3 points pour assurer notre maintien parmi l'élite. Le premier match contre l'Olympique du Kef sera décisif pour la suite du parcours. Mais nous visons également la deuxième place car cela ne sert à rien de jouer pour la troisième ou la quatrième place. Nous ne nous sommes qu'à quatre points d'écart du dauphin clubiste. Le coup est donc jouable. Mais je vais vous confier une chose : il faut réussir les trois premières sorties pour pouvoir viser le haut du tableau. Si les choses ne se passent pas comme nous le souhaitons, je donnerai leur chance à d'autres jeunes du club et commencerai à préparer l'équipe pour la prochaine saison», confie l'entraîneur marsois. Omrani : un nouvel atout Avant même de partir en vacances, Gérard Buscher et son staff ont établi le programme de préparation qui meublera la trêve hivernale. Les joueurs, qui sont en vacances actuellement, ont intérêt à bien profiter des onze jours de repos que leur a accordé le staff technique. Car à partir du 3 janvier prochain, date de la reprise des entraînements, le rythme du travail va s'accélérer. Les deux premières semaines seront consacrées à la régénération. Après, on s'attaquera au volet tactique. Le seul souci des banlieusards pour atteindre leur objectif suprême est d'améliorer leur animation offensive : «D'abord, nous allons retravailler nos fondamentaux défensifs. Mais le plus gros de notre travail touchera l'animation offensive et essentiellement les trois dernières passes. Je pense qu'avec l'arrivée de Omrani, notre rendement offensif devra nettement s'améliorer. Je suis ce joueur depuis un bon moment. Il est polyvalent. C'est un joueur de couloir qui peut évoluer aussi comme deuxième attaquant et également comme régisseur. Il marque aussi des buts, ce qui nous a un peu manqué lors de la phase aller», estime le technicien français. Un pivot, un stopper... Pour meubler la trêve, le staff technique a programme cinq matches amicaux. Buscher et son staff ont fixé les dates et c'est au bureau directeur de trouver les sparring-partners. Les entraînements auront lieu à l'annexe de Radès. Outre l'aspect tactique, l'entraîneur marsois profitera de cette trêve pour s'occuper davantage des nouveaux jeunes espoirs qui ont rallié l'équipe senior. Il s'agit de l'arrière gauche, Brahim Ayari, le défenseur axial, Maher Laâbidi, les pivots Amir Mchala et Abdelaziz Ghabbarou. Néanmoins, Buscher et son staff sont toujours à la recherche d'un pivot expérimenté pour pallier le départ de Tombadou à la fin de la saison. Et comme Mohamed Chikoto est souvent absent en raison de ses engagements avec la sélection nigérienne, les Marsois sont également à la recherche d'un stopper au bon gabarit. «Je ne suis pas pressé pour ces recrutements. Nous avons déjà Omrani sous forme de prêt avec une option d'achat. Pour avoir les deux autres renforts que je demande, il faut avoir au moins 400 mille dinars. Mais je sais que le club ne roule pas sur l'or. Je ferai donc avec les moyens du bord», conclut l'entraîneur marsois. Cela dit, si Buscher et sa bande croient un peu plus en eux-mêmes, ils sont capables de passer la vitesse supérieure. En témoigne leur dernière sortie contre l'Espérance : s'ils avaient été plus audacieux durant le dernier quart d'heure du jeu, ils auraient pu l'emporter. Avec de la confiance en soi et de l'audace, les Marsois sont capables d'aller loin.