Cela fait environ un mois que les camions chargés de marchandises sont bloqués de part et d'autre de la frontière de Ras Jédir. Autrement dit, les produits périssables ont coûté cher à leurs transporteurs qui n'étaient pas autorisés à passer et qui n'ont pas fait demi-tour. Même chose au poste frontalier Wazen-Dhéhiba, malgré la sécurité qui y existe. Ce n'est pas le cas pour les voitures privées, les ambulances et les piétons. La fermeture de ces deux postes pour les marchandises ne sont pas au profit des commerçants des deux pays qui se plaignaient, ici et là, depuis longtemps. «Depuis que les camions ne sont plus autorisés à franchir la frontière, l'activité commerciale au souk maghrébin de Ben Guerdane a connu une chute remarquable. Pourtant on constate que la sécurité est bien assurée et la présence des agents de l'ordre est massive. Juste, des cas isolés, parfois, émanant de quelques jeunes, quand ils apprennent que l'un de leurs proches a été agressé en Libye. On se demande jusqu'à quand va durer ce stand by ?» se demande Jilani M. de Ben Guerdane .«Tunisiens et Libyens sont deux peuples frères. Moi, personnellement, je viens tout le temps ici faire mes provisions. La sécurité est assurée. Il n'y a pas de grands problèmes qui nécessitent la fermeture du poste», ajoute Abdelaziz de Tripoli. Pour cela , les Libyens ont exigé une garantie officielle pour la sécurité de leurs compatriotes. C'est la raison pour laquelle une réunion mixte a été fixée, hier, à Ben Guerdane. Elle devait se tenir à hui clos entre les autorités et les cadres de l'Intérieur des deux pays, afin de trouver une solution radicale à ce problème . En fin de compte, la séance a été organisée unilatéralement, en l'absence des Libyens. Un seul responsable est arrivé en retard et n'a rien ajouté à la réunion. Le gouverneur de Médenine a déclaré au terme de cette rencontre : «Nous avons promis d'assurer la sécurité à nos voisins libyens, tout le long du tronçon Ben Guerdane - Ras Jédir, par des patrouilles mixtes (forces de l'ordre, garde nationale et militaires)». En dépit de cela, le poste reste toujours fermé aux camions, du côté libyen.