Le club tunisien le plus en vue de ces 20 dernières années ne communique plus depuis quelque temps. Ce n'est pas que les autres communiquent plus ou mieux mais, entre parler peu et ne plus parler du tout, il y a un pas qui a été allégrement franchi par l'Espérance. En cette période de mercato, le problème s'aggrave et nous passons du silence au black-out le plus total. Motif invoqué : «secret professionnel». En d'autres termes, «nous ne révélons rien en phase de négociations de peur que d'autres clubs interviennent dans les tractations...» Soit, mais on ne révèle pas grand-chose non plus une fois le contrat signé. Il faut dire également qu'un rapport malsain s'est établi depuis quelques années entre nos grands clubs. Avant, c'était EST-ESS, aujourd'hui, les deux clubs de la capitale ont repris les hostilités. Résultat : beaucoup d'intox pour si peu d'infos. Et encore... Deux remarques au passage. Ailleurs, en Europe, quand un club entre en contact avec un joueur, si grand et si connu qu'il soit, c'est tout de suite du domaine public. On annonce même la base financière de la tractation puis plus tard l'accord final. Le second point concerne la «concurrence malsaine» que s'imposent nos clubs. Là aussi, nous savons qu'il y a beaucoup d'intox, mais le peu d'infos qu'il y a nous gêne. Deux clubs tunisiens qui se battent comme des chiffonniers pour un joueur, ce n'est déjà pas très joli joli... A croire qu'il y a pénurie de joueurs en Afrique et ailleurs... Ceci sans parler d'une bourse qui s'affole avec des joueurs surcotés sur le double plan financier et sportif. Mais revenons à l'Espérance. Le président du club, président de la section de football, un responsable de la communication et un attaché de presse ont disparu de la circulation. Depuis fin décembre 2010 et après son retour vers la fin de la phase retour, Maâloul semble avoir confisqué toutes les fonctions à l'Espérance. Essentiellement celle de la communication. Au point qu'on ne parle plus du club et des joueurs mais uniquement de lui. Personne ne peut lui ôter sa conférence de presse d'avant et d'après-match, mais de là à se transformer en communicateur unique et incontournable, c'est un pas que le coach de l'Espérance a franchi. Avec le consentement tacite de l'entité du bureau directeur du club ! L'Espérance n'est pas le seul club dans ce cas mais, pour être constamment à l'affiche de l'actualité, son cas est flagrant. Celui du Club Africain ne l'est pas moins, alors que le Stade Tunisien a fait encore plus fort en déléguant sa communication à notre ami et préparateur physique, Karim Chammari! Et vous voulez savoir le pire dans cette histoire? Ce sont tous ces représentants des clubs qui bombardent les journaux, les télés et les radios de coups de téléphone pour protester contre la parution de telle ou telle nouvelle, avec l'habituelle réplique obsolète : «Mais pourquoi ne vient-on pas chercher l'information à la source?!». Un peu de pudeur et de décence, les gars, vous n'allez tout de même pas nous la jouer professionnels et transparents?! Pas à nous en tout cas... Ce qu'il faut? Professionnalisme et transparence de la part des clubs. Sinon, ils continueront à faire de l'intox et nous de l'info. Du moins nous essayerons...